Lesp'tits qui n'ont pas d' nid Ont besoin de tendresse De baisers, de caresses, Ils sont nĂ©s d'un serment Comme en font les amants Les soirs de folle ivresse ; Les serments envolĂ©s Les petits sont restĂ©s Que la misĂšre emporte Vous, dont le pain est blanc Qui avez des mamans, Ouvrez leur votre porte. Ah ! Passez votre chemin Vous ĂȘtes des
ï»żIlest tout seul dans le nid Et le petit dit : Je m'ennuie, je m'ennuie, OĂč ĂȘtes-vous? OĂč ĂȘtes-vous? Les 4 autres sont remontĂ©s dans le nid Mais
Annonce 51 18 Feb 2021 1558 Thomas Munier un jeu par mois, tranquille Inscription 05 Feb 2008 Re Dans le mufle des Vosges un roman-feuilleton Millevaux DĂROU ! DĂROU ! VĂNET DO MO SAC !Comment la chasse dâun animal imaginaire a mis le feu aux poudres.temps de lecture 5 minutesJouĂ© / Ă©crit le 18/02/2021Le jeu principal utilisĂ© pas de jeu pour cette Les personnages et les faits sont projet Dans le mufle des Vosges, un roman-feuilleton Millevaux et une expĂ©dition dâexorcisme dans le terroir de lâapocalypsePrĂ©cision ces feuilletons sont des premiers jets, donc beaucoup de coquilles demeurent. Merci pour votre contenu sensible voir dĂ©tail aprĂšs lâimageJay Cross, cc-by, sur flickrContenu sensible violences et menaces sur enfant, mort d'enfantPassage prĂ©cĂ©dent 48. Le carrefour de lâenfant RolloLes peines toutes simples sont les plus lourdes Ă porter. temps de lecture 7 minutesL'histoire Tungunska, par The Wonders of Atomic Mutation, une piĂšce entre ambient drone, americana et dungeon synth qui vous transportera dans un hiver nuclĂ©aire de toute Fleurance Jacopin donna une pichenette sur la grenouille posĂ©e sur la souche. Elle Ă©tait complĂštement gelĂ©e, toute blanche Ă travers l'obscuritĂ© de la grasse-nuit. Tric, trac, il la fourra dans son sac. Il savait que le batracien Ă©tait juste en stase et aurait dĂ©gelĂ© au printemps s'il ne lui avait rĂ©servĂ© un autre destin. Il plongea ses mains dans l'eau du Ru Migaille. C'Ă©tait froid comme la mort, mais ça en valait la peine ! Il attrappait les grenouilles une par une, le ruisseau en Ă©tait gigota dans les buissons. Vingt rats, et si c'Ă©tait le Couche Huit-Heures qui Ă©tait aprĂšs lui ?La pĂȘche avait assez durĂ©. Il jeta son sac par-dessus son Ă©paule et repartit vers les yourtes abandonnĂ©es de Champo dont les silhouettes se taillaient dans les tĂ©nĂšbres. C'est lĂ qu'une forme en robe sortit des fourrĂ©s comme un diable de sa boĂźte !"Non, non, la SĆur Joseph, j'veux pas aller Ă l'Ă©cole !"La religieuse le pogna et le poussa contre l'Ă©corce d'un arbre avec violence."Je ne suis pas la SĆur Joseph, abruti !"L'apparition serra ses mains grĂȘles sur le cou du gamin."Tu vas me causer oĂč je t'Ă©trangle comme tu le fais avec les chats !"Il hoqueta et lui fit signe qu'il ne pouvait pas causer, la SĆur Marie-des-Eaux relĂącha ses Ă©treintes, elle reporta une de ses mains sur le front du mioche et de l'autre enfonça la lame de son opinel Ă l'intĂ©rieur de son oreille, Ă un fil de lui percer le timpan. "T'as dit que l'enfant Rollo avait couru aprĂšs les corbeaux avec son fusil Ă bouchon. Mais je me suis renseignĂ© Ă la bonne adresse, figure-toi ! Et aucun enfant n'a suivi les corbeaux ce jour-lĂ !Alors tu vas me dire ce qui s'est vraiment passĂ© !- D'accord ! D'accord ! Mais m'enfoncez pas le surin dans l'oreille, si vous aimez le Vieux ! Je vais tout vous raconter !"Vortex, par Wolvennest, un album de psychĂ©-doom absolument fumeux et ritualiste, Ă la gloire de Shub-Niggurath et des gestes Ă©piques de fin du Ă©tait donc maintenant aux cĂŽtĂ©s du Fleurance, ce soir-lĂ , cette noire-nuit lĂ , au carrefour que dĂ©sormais on n'appellerait plus autrement que le carrefour de l'Enfant novice n'en revenait toujours pas de cette capacitĂ© qu'il avait, comme beaucoup d'autres des amnĂ©siques de ces rĂ©gions, Ă pouvoir s'immerger de façon aussi rĂ©aliste dans tout rĂ©cit du passĂ©. Le Fleurance faisait plus que lui raconter. Il Ă©tait cachĂ© dans les fougĂšres putrides, Ă croupeton avec lui, Ă revivre ce arbres Ă©taient penchĂ©s autour d'eux en concile croisement des quatre chemins, l'enfant Rollo, la peau bleue mais bien vivant, un bĂąton dans une main et un sac dans l' Fleurance murmurait comme si les acteurs du passĂ© risquaient de l'entendre "En fait cette nuit-lĂ on l'a invitĂ© Ă chasser le Tu veux dire qu'il a Ă©tĂ© le dindon de la Ben... Au dĂ©but ça s'est passĂ© comme prĂ©vu. On lui a dit de se poster lĂ et qu'on rabattrait le darou sur lui. Mais bien sĂ»r on s'est pas pointĂ©s. Sauf moi, j'me suis planquĂ© lĂ parce que je voulais voir sa Et bien entendu le darou n'est pas venu non plus puisque c'est une Et ben..."L'enfant Rollo, tremblant de peur et de froid, rĂ©pĂ©tait DĂąrou ! DĂąrou ! VĂ©net do mo so sac ! »Le Fleurance Jacopin mit son index sur sa bouche, intimant le plus profond silence. Pour un gamin tueur de chat Ă moitiĂ© rapace, il faisait soudain preuve d'une saprĂ©e alors que la chose se traĂźna jusqu'au SĆur Marie-des-Eaux crut d'abord Ă un loup, mais c'Ă©tait plus grĂȘle et ça avait deux pattes plus courtes que les autres. La beusse Ă©tait vĂȘtue en poil de cul ou en crin d'auroch, difficile Ă dire, en tout cas son pelage Ă©tait rĂ©pugnant. Elle avait une gueule plate garnie de chicots en dĂ©sordre avec des yeux jaunes tout pisseux. Son grollement Ă©tait long comme un tambour avec des accents de genoux de l'enfant Rollo battaient la mesure l'un contre l'autre. DĂąrou, DĂąrou...», fit-il en claquant des dents. VĂ©net do mo so sac ? »D'un bond, le novice fut hors de leur cachette et taillait vers le c'Ă©tait vindiou de trop tard !Le dĂąrou Ă©tait dĂ©jĂ sur le gamin et l'avait caboulĂ©. Il lui labourait les jambes avec ses griffes, lui fouaillait la gorge et la poitrine Ă coups de alors qu'un rire gras raisonna dans le fouillis des branches. On vit distinctement la silhouette de la MĂšre Truie."On se tire !", boualla le Fleurance Ă plein poumons."On se tire !"S/T, par Bardo Pond, la messe mescal-folk et psychĂ©-drone la plus triste et la plus intronaute de tous les temps marquĂ©e par un chant fĂ©minin flottant au-dessus d'un ocĂ©an de drogue."Gruiiiiikkkkk ! PĂšre Soubise ! Viens me gratter le dos !"La MĂšre Truie se roulait dans sa soue, en attendant la venue de son dernier elle engloutit un de ses porgrelets pour passer le temps. Ăa croquait sous la dent et elle sentit l'afflux de pouvoir qui revenait en elle en mĂȘme temps que la poche Ă merde de sa progĂ©niture se crevait et rĂ©pandait son jus dans sa gorge."Alors PĂšre Soubise, c'est pour aujourd'hui ou pour demain ? Gruiiikkk !""Le PĂšre Soubise ne viendra pas."L'animal sortit le groin de son Augure se tenait debout, sans peur."Comment oses-tu venir me menacer ? D'abord vous arrĂȘtez de me servir d'espion, et maintenant tu viens empiĂ©ter sur mes plates-bandes !""Je ne suis pas seule."Des croassements fusĂšrent de toutes les branches et ce que la truie avait d'abord pris pour des feuilles noires s'avĂ©rĂšrent ĂȘtre des corbeaux perchĂ©s. Des nuĂ©es."Qu'est-ce qui vous prend de me tenir tĂȘte ?- Quelqu'un que tu connais bien a dĂ©couvert la vĂ©ritĂ© pour l'enfant Rollo. Tu es allĂ©e trop loin, MĂšre Truie."Et la marĂ©e noire s'abattit tous becs dehors sur la ces reprĂ©sailles survinrent trop NĂŽnĂŽ Ălie posa son fusil sur la table avec fracas. Tous les chasseurs du village l'entouraient, et cette fois, personne n'Ă©tait chef Ă©tait rouge comme une boule de NoĂ«l."On peut plus les laisser faire ces foutus corbeaux ! Ils ont conduit le petiot au loup ! Ăa peut plus durer ! Je vous jure par le Vieux que tout ce que la terre contient de plomb va leur finir dans l'aile !"Lexique Le lexique est maintenant centralisĂ© dans un article mis Ă jour Ă chaque Ă©pisode. DĂ©compte de mots pour le rĂ©cit Pour cet Ă©pisode 1264Total 88866 SystĂšme d'Ă©criture Retrouvez ici mon systĂšme d'Ă©criture. Je le mets Ă jour au fur et Ă de personnages / Objectifs des PNJ Voir cet article Auteur de Ănergie crĂ©ative. Univers page Tipee. 52 25 Feb 2021 1208 Thomas Munier un jeu par mois, tranquille Inscription 05 Feb 2008 Re Dans le mufle des Vosges un roman-feuilleton Millevaux 50. DES NOUVELLES DU VATICANOn attaque le dernier volet du roman avec un regard sur le journal intime de la SĆur Marie-des-Eaux et l'apparition inquiĂ©tante d'un nouveau protagoniste.temps de lecture 7 minutesJouĂ© / Ă©crit le 25/02/21Le jeu principal utilisĂ© Bois-Saule, jeu de rĂŽle solo pour vagabonder dans les tĂ©nĂšbres sauvages de Les personnages et les faits sont projet Dans le mufle des Vosges, un roman-feuilleton Millevaux et une expĂ©dition dâexorcisme dans le terroir de lâapocalypsePrĂ©cision ces feuilletons sont des premiers jets, donc beaucoup de coquilles demeurent. Merci pour votre contenu sensible voir dĂ©tail aprĂšs lâimagethe streetweeper & n8wood, licence CC-BY-NC, sur flickrContenu sensible exhumationPassage prĂ©cĂ©dent 49. DĂąrou ! DĂąrou ! VĂ©net do mo so sac !Comment la chasse dâun animal imaginaire a mis le feu aux poudres. temps de lecture 5 mnL'histoire Not listening, par STBL, un drone tout en Ă©chos fuyants pour des rĂ©alitĂ©s qui se dĂ©robent de DescendresJe croyais ĂȘtre le hĂ©ros de cette mon destin de mĂ©mographe est de conserver et tĂ©moigner des hauts faits de mes avec le sentiment d'ĂȘtre aux portes d'Ă©vĂ©nements encore plus tragiques que ceux qui ont prĂ©cĂ©dĂ©, je reprends mon calame sur ce carnet. Car, moi, SĆur Marie-des-Eaux, je ne suis plus menĂ© par la seule motivation de me souvenir, mais par le besoin d' faut que ceux qui me suivront sachent ce qui s'est passĂ© depuis mon arrivĂ©e aux Voivres, et ce qui va se passer Ă combien de temps le Vieux m'alloue encore sur cette terre. Il faut que ce carnet me repense Ă toutes ces personnes plus grandes que moi et que le Vieux a rappelĂ©es, le pĂšre BenoĂźt et Champo en premier lieu. Et aussi Ă ces personnes Ă qui il refuserait peut-ĂȘtre les portes de son Paradis, mais qui m'ont chĂ©ri et protĂ©gĂ©. Prescience. ne suis qu'un pĂ©cheur Ă moitiĂ© fou qui consigne des absurditĂ©s sur du papier que le vent vent que j'entends sur les jouets de bois suspendus Ă la porte de la yourte dans laquelle je viens de m'installer. Je n'avais ma place ni au presbytĂšre, ni Ă l'Auberge du Pont des entendu les cocottes des sapins crisser sous un sabot. J'ai mis le nez dehors et ai vu une forme dans le brouillard et la nuit brune, qui sortait de la forĂȘt comme un diable de sa boĂźte. Ă sa main, une lanterne l'Ă©clairait Ă peine. C'Ă©tait la Bernadette. Elle est venue "en gage de bonne amitiĂ©".Je n'ai plus aucun ami ici, alors je ne sais que penser de son empressement. Je me suis mĂȘme pris Ă penser qu'elle Ă©tait venue poser des charges pour m'envoĂ»ter, comme elle l'avait fait avec la SĆur Jacqueline. Ce n'est qu'Ă contre-cĆur que je l'ai laissĂ© entrer sous la yourte, et je n'ai pas desserrĂ© la main de mon opinel dans ma poche au cours de notre avons parlĂ© des derniers Ă©vĂ©nĂ©ments. Ă demi-mots des deux cĂŽtĂ©s, mais on se comprenait."Les horlas se font la guerre, a-t-elle dit. On est lĂ que pour compter les Je ne sais pas. Je crois que ce concept de horla cache une rĂ©alitĂ© plus MĂ©fiez-vous. Les horlas sont plus simples que vous ne le croyez. Ils sont juste comme nous insatiables."Puis la cuisiniĂšre m'a laissĂ© seul avec mes n'avais toujours pas le cĆur de prier, mais j'ai eu l'impression d'y voir plus clair en toute ma carriĂšre d'exorciste, je me suis appliquĂ© Ă traquer les dĂ©mons sans montrer aucune pitiĂ©. Mais j'ai aussi eu l'occasion d'en connaĂźtre mieux certains, et, oui je l'avoue, d'en aimer je m'interroge sur tout, sauf sur une chose. Je sais que j'ai une mission dans ce village. Et ce n'est peut-ĂȘtre plus celle d'un bourreau. Je suis pessimiste sur ce qui va se passer plus tard car les prĂ©dictions de l'Apocalypse commencent Ă s'accomplir. Mais je suis optimiste concernant l'attitude que je vais adopter. J'ai le sentiment, inĂ©dit, de savoir que je saurai me comporter avec cĆur dans les Ă©preuves qui revois des endroits de mon passĂ© en impression sur ma je n'ai pas toujours choisi le camp des humains. Je vaux surtout choisir le camp des tourbillon m'a pris et j'ai compris que plus rien ne serait comme Haine Primordiale, par Nors'Klh, du dark ambient martial toute de fureur rentrĂ©e qui orchestralise la montĂ©e en puissance du de DescendresJ'ai voulu dessiner dans ces pages le portrait de l'Euphrasie. Le fusaie sous mes doigts osseux hĂ©sitait de toutes parts. L'Ă©paisseur du sourcil, l'intensitĂ© du regard. Autant de choses que j'Ă©chouais Ă compris que j'Ă©tais dĂ©jĂ en train d'oublier son dĂ©chirĂ© la que l'acĂ©die est plus forte que jamais et que je sens entre le Vieux et moi une distance aussi fine et impĂ©nĂ©trable qu'un suaire, alors que mon incapacitĂ© Ă prier me cloue au sol et me tient Ă©loignĂ© du ciel, je repense Ă mes conversations avec Augure, une personne que je trouve aussi fiĂšre qu'Ă©trangĂšre."De quelle terre venez-vous ?", lui ai-je a levĂ© les yeux vers les nuages et a rĂ©pondu "Aucune."En ayant choisi de prendre ma retraite dans ce qui fut la demeure de Champo, je me demande si je suis entrĂ© en ermitage ou en me surprends Ă fouler la terre gelĂ©e, cette terre faite pour enfouir des corps, et Ă la trouver plus pleine de vĂ©ritĂ© que le discours des hommes ou le regard du outardes, si peureuses avec leurs barbes sous le bec et leurs pattes de poule, viennent picorer jusqu'Ă moi et je peux presque les me tiens trop Ă©loignĂ© du village. Cela pourrait compromettre la mission que je me suis assignĂ© de les protĂ©ger contre leur m'en suis rendu compte ce soir-mĂȘme. C'est presque de force que le Sibylle Henriquet m'avait remorquĂ© jusqu'Ă la grand-rue, pour un baptĂšme Ă ainsi, pour ainsi dire par accident, que j'ai appris qu'un homme d'Ă©glise Ă©tait arrivĂ© aux avait son chariot parquĂ© devant le lavoir, et Ă son bord une bande de fier-Ă -bras jouaient aux dĂ©s. J'en ai comptĂ© six, ils avaient tous des suis remontĂ© en toute hĂąte au presbytĂšre, c'est lĂ que je l'ai trouvĂ©, en grande conversation avec le NĂŽnĂŽ Ălie et ses chasseurs. Ils Ă©taient dehors, il n'avait pas pris la peine de se dĂ©chausser ou de s'installer, signe que leur discussion Ă©tait marquĂ©e du sceau de l' pourquoi, ça m'a rappelĂ© une histoire que me racontait la MĂ©lie Tieutieu "C'est l'homme-lĂ qui pour tuer son chien l'a accusĂ© de la rage. Et ben son chien il est devenu enragĂ© et lui a bouffĂ© la tĂȘte."C'Ă©tait un jeune homme, je ne lui donnais pas plus de quelques annĂ©es que n'ai que trĂšs peu d'inclinaison pour les sentiments amoureux, mĂȘme mon sacercoce mis hors de compte. Je dois cependant reconnaĂźtre que c'est un bel homme. Il est mal rasĂ© comme le sont ceux qui voyagent et sont dans l'action, les cheveux longs sous la tonsure lui retombent sur le front et les yeux. Une tĂąche blanche de naissance lui recouvre le nez. Il porte une robe de moine blanche et un capuchon trĂšs simples, dans une toile grossiĂšre, et une immense croix de bois pour tout a Ă©cartĂ© les chasseurs, reconnaissant ma robe de religieuse, et a pris la peine de se prĂ©senter Ă moi "Bonjour, ma SĆur. Je suis Dom Pasquale Moretti. Je suis un Inquisiteur et j'ai Ă©tĂ© mandĂ© au diocĂšse de Saint-DiĂ© par le Vatican. L'Ă©vĂȘchĂ© a reçu un pigeon voyageur laissant entrevoir de graves problĂšmes dans cette paroisse, problĂšmes que ces habitants sont justement en train de me confirmer. Je suis ici pour rĂ©gler toutes ces Le PĂšre BenoĂźt, exorciste de Saint-DiĂ©, m'a souvent dit qu'on n'avait plus de nouvelles du Vatican depuis Ce prĂȘtre, dont on vient de m'annoncer le dĂ©cĂšs, ainsi d'ailleurs que l'infortunĂ© pĂšre Houillon. Vous ĂȘtes, je suppose, la SĆur Marie-des-Eaux."Je n'ai pas rĂ©pondu. J'ai tout de suite compris que j'avais affaire Ă un charognard. J'espĂšre qu'il a bien senti mon Ćil unique se concentrer sur lui et le vouer aux gĂ©monies."Il faudra qu'on parle, mais j'ai plus urgent encore Ă faire. Vos amis ici prĂ©sents m'ont parlĂ© d'un Ă©trange cas de mort tombĂ© du ciel. Nous allons aussitĂŽt procĂ©der Ă son exhumation."Je n'avais aucune envie de supporter sa prĂ©sence, mais je les ai quand mĂȘme suivis au cimetiĂšre, histoire de savoir ce qui allait se que j'avais frĂ©quentĂ© l'Euphrasie et l'Augure, je me doutais bien de ce qu'ils allaient dĂ©couvrir, et j'avais besoin d'observer leur rĂ©action. Je me disais que s'ils me poseraient des questions, je ferais celui qui n'Ă©tait pas au ainsi que nous nous trouvĂąmes une dizaine Ă trouer la presque-nuit de nos flambeaux, embarquĂ©s dans le cimetiĂšre avec des mines de marchai au milieu des sĂ©pultures et le temps me semblait ralentir. Je repensais Ă la nĂ©cropole de Xertigny, qui abritait tous les morts des Ăšres passĂ©es, et aussi Ă tous les enterrements auxquels j'avais assistĂ© depuis ma venue aux soi-disant Dom Pasquale Moretti n'a pas touchĂ© Ă une pelle ou Ă pied-de-biche, laissant cet ouvrage Ă ses mercenaires et aux chasseurs. Il n'Ă©tait pas du genre Ă se salir les il s'est penchĂ© sur le cercueil ouvert, j'ai su que rien ne serait plus comme l'intĂ©rieur, il y avait le squelette d'un corbeau encore parĂ© de quelques compris que la guerre corvine Ă©tait moi, j'en suis dĂ©chirĂ© car mon cĆur est Ă moitiĂ© faut que je revoie Augure au plus suis rentrĂ© sous la yourte aussi vite que j'ai fermĂ© Ă clef depuis la premiĂšre fois de ma retirĂ© ma robe et me suis allongĂ© sous les chaudes couvertures. Le poĂȘle donnait toute la chaleur qu'il pouvait. La lame de l'opinel glissait sur ma peau nue, sa froideur me faisait du bien et me rappelait sa fixe la porte et je ne trouve ni le sommeil ni la priĂšre. Je m'attends Ă ce que des coups y soient frappĂ©s. Ă ce que l'inquisiteur auto-proclamĂ© vienne me demander des Le lexique est maintenant centralisĂ© dans un article mis Ă jour Ă chaque Ă©pisode. DĂ©compte de mots pour le rĂ©cit Pour cet Ă©pisode 1816Total 90682 SystĂšme d'Ă©criture Retrouvez ici mon systĂšme d'Ă©criture. Je le mets Ă jour au fur et Ă de personnages / Objectifs des PNJ Voir cet article Auteur de Ănergie crĂ©ative. Univers page Tipee. 53 04 Mar 2021 1157 Thomas Munier un jeu par mois, tranquille Inscription 05 Feb 2008 Re Dans le mufle des Vosges un roman-feuilleton Millevaux LE NID DE FOURRE-T-OI-SâYAlors que la panique s'empare du village, la SĆur Marie-des-Eaux choisit son camp.temps de lecture 7 minutesJouĂ© / Ă©crit le 04/03/2021Le jeu principal utilisĂ© Bois-Saule, jeu de rĂŽle solo pour vagabonder dans les tĂ©nĂšbres sauvages de Les personnages et les faits sont projet Dans le mufle des Vosges, un roman-feuilleton Millevaux et une expĂ©dition dâexorcisme dans le terroir de lâ ces feuilletons sont des premiers jets, donc beaucoup de coquilles demeurent. Merci pour votre contenu sensible voir dĂ©tail aprĂšs lâimageBob Jagendorf, eric schepers, road less trvledContenu sensible disparition d'enfant, harcĂšlement d'enfantPassage prĂ©cĂ©dent 50. Des nouvelles du VaticanOn attaque le dernier volet du roman avec un regard sur le journal intime de la SĆur Marie-des-Eaux et l'apparition inquiĂ©tante d'un nouveau protagoniste. temps de lecture 7 minutesL'histoire Un moment dâĂ©garement, par Sholari111. De la musique de chambre avec un piano fataliste pour forĂȘts humides et hantĂ©es et parfois quelques grĂ©sillements dâ de DescendresAu cours de la nuit, j'ai Ă©tĂ© tiraillĂ© par des rĂȘves. J'Ă©tais dans les forĂȘts limbiques, plus blĂȘmes que jamais, et Euphrasie se tenait face Ă moi. Elle me jugeait. Elle n'avait plus de visage. Des milliers de corbeaux Ă©taient perchĂ©s dans les arbres Ă en faire ployer les je me suis reveillĂ©, en nage malgrĂ© le poĂȘle Ă©teint, j'ai compris que mes bonnes rĂ©solutions pacifiques n'avaient pas fait long feu. Je dois me je ne me battrai pas dans le camp des sais qu'ils veulent s'en prendre aux Corax et ce sont eux que je vais dĂ©fendre. Je le dois Ă me suis donc levĂ© et sans plus tardĂ©, j'ai tranchĂ© dans le brouillard et accouru au village pour voir oĂč les choses en n'avait pas chĂŽmĂ©. Je l'ai trouvĂ© dans le presbytĂšre, oĂč il avait convainquĂ© toutes sortes de villageois pour les interroger dĂšs la nuit-brune, Ă la lueur des a insistĂ© pour que j'y assiste. J'ai compris qu'il voyait en moi un alliĂ©. Un fanatique comme lui. Alors qu'il alignait les questions les plus intimes, sans user de violence physique, mais avec toute la menace que reprĂ©sentait ses gardes-chiourmes et son propre air de supĂ©rioritĂ©, je me suis dit qu'il avait de bons Ă©lĂ©ments pour me juger son aussi j'ai usĂ© de sales je suis peut-ĂȘtre prĂȘt Ă recommencer si ça me semble a Ă©tĂ© au tour de la SĆur Joseph de comparaĂźtre. Les chasseurs, formant milice, l'avaient trouvĂ©e dans le village, ils lui Ă©taient tombĂ© sur le rĂąble et l'avaient embarquĂ©e dans leur gibeciĂšre."Qu'est-ce que vous faisiez dĂšs potron-minet Ă rĂŽder dans la grand-rue ?, a-t-il Je cherchais des enfants... Euh, pour les amener Ă l'Ă©cole, je veux dire, votre Ne me nommez pas ainsi, je ne suis pas cardinal. Vous pouvez m'appeler votre cherchais des enfants, disais-tu ?"J'ai senti que l'interrogatoire virait Ă l'accusation. La SĆur Joseph Ă©tait en train de se dĂ©composer, et ça n'arrangeait pas son j'Ă©tais au plus mal et en plus une crise de manque me cueillait de plein fouet. J'avais besoin de mĂ©moire. De me rappeler d'Euphrasie, de Champo, de tous ces visages qui fondaient dans ma tĂȘte. Je pouvais faire le deuil de mon enfance, mais perdre mon passĂ© proche, ça m'est insoutenable."Quand ĂȘtes-vous arrivĂ©e aux Voivres ? Avec quelle mission ?- Je... Je ne m'en souviens plus, a bredouillĂ© l' Ăvidemment."Je n'en pouvais plus. Je bouillais intĂ©rieurement, et je suis sĂ»r que cet enfoirĂ© le voyait. Je pouvais discrĂ©diter la SĆur Joseph, mais j'en senti que ça reviendrait Ă trop m'exposer, et donc Ă compromettre mes futures chances de protĂ©ger les mĂȘme tĂątĂ© la lame de l'opinel dans ma poche, mais ouvrir la gorge de ce type n'Ă©tait pas une option non plus. Soit ces dogues m'allumaient avant, soit je me mettais dĂ©finitivement Ă dos tout le village en tuant un nouvel j'ai fermĂ© ma la SĆur Joseph a Ă©tĂ© mise Ă l' depuis j'ai cet arbuste qui pousse dans ma poitrine et traverse mes organes la pousse du en rentrant dans la yourte pour rĂ©digĂ© ce foutu journal, j'ai bien compris que j'avais peut-ĂȘtre loupĂ© ma chance et laissĂ© l'inquisiteur enclencher une machine infernale. Comment l'arrĂȘter Ă prĂ©sent ?Tactile Ground, par Robert Rich, de lâambiant microtonal pour un monde du silence riche dâune vie aussi apaisante quâ de DescendresEuphrasie, je vais m'y vois encore. Je suis dans mon chĂąteau intĂ©rieur. Nous sommes dans un grand salon envahi par les branches et les rejets. Je prends une chicorĂ©e avec toi. La nappe de la table est bouffĂ©e aux mites, griboulue de moisissure. J'essaye de te parler Ă toi que, oui, j'ai aimĂ©e. Mais je ne sais pas quoi te tu ne me rĂ©ponds tente de me concentrer sur les dĂ©tails de ta personne. Les soies de ta moustache. Les motifs de ta robe. Mais tout m' je reprends connaissance, je suis les deux sabots plantĂ© dans un guĂ©ret. Les entrailles vides de la terre labourĂ©e sont ouvertes, insemĂ©es. Le vent la fouaille en vagues PĂšre Bourquin me fixe, avec son menton en galoche et ses yeux de fouine. "J'en reviens pas que j'ai oubliĂ© de semer cette parcelle. C'Ă©tait ma meilleure. Que lâEsprit-Chou me souffle dans le cou ! Mes excuses pour le juron. Par pitiĂ©, ma bonne sĆur, bĂ©nissez ma ferme. Je crois ben que le pĂšre Moretti a d'autres chats Ă fouetter, et moi, qu'est-ce que je vais devenir ?"Il y a quelque chose de malaisant Ă voir pleurer un paysan. C'est ne peux pas me permettre ces absences, Ă un moment qui requiert toutes mes facultĂ©s. Par le Vieux, je peux constatĂ© qu'au crĂ©puscule, les gens rentraient pas chez eux. Ils Ă©taient encore dehors, en tenue de chasse, Ă faire la ronde avec leurs fusils. Il fallait que j'aie une discussion avec Moretti, alors je suis allĂ© le voir au presbytĂšre. Je m'attendais bien sĂ»r Ă ce que mon caractĂšre de merde fasse tout foirer."C'est vous qui avez dĂ©crĂ©tĂ© la loi martiale ?- Je n'ai rien ordonnĂ© du tout, mon cher. J'ai juste parlĂ© Ă cĆur ouvert avec les villageois. Je leur ai exposĂ© ce que je savais au sujet de crĂ©atures qu'on appelle les Corax, qui sont des changeformes hommes-corbeaux et qui servent le Malin. Ils ont pris d'eux-mĂȘme la dĂ©cision de faire des Vous...- Ah, j'oubliais de vous dire. Un autre enfant a disparu. La petite Odile Vautrin."Par le con de la Vierge Marie, qu'est-ce que ça voulait bien dire cette fois-ci ?La MĂšre Truie Ă©tait encore en Ă©tat ?Le DĂąrou rĂŽdait toujours ?Ou bien les Corax m'avaient dupĂ©s ?J'ai pas attendu une explication de plus. J'ai embarquĂ© une torchĂšre et je me suis joint Ă la battue. Dehors, la bise aurait gelĂ© un canard et pour tout dire, elle a plusieurs fois manquĂ© de souffler ma flamme, mais je m'en fallait retrouver ce marchĂ© aux cĂŽtĂ© de ces chasseurs que je savais mes ennemis, mais je n'ai vu que des hommes attĂ©rĂ©s d'avoir perdu un nous sommes de plus en plus Ă©loignĂ©s les uns des autres, et j'ai Ă©chouĂ© au Grand-Bois, je ne voyais mĂȘme plus les lumiĂšres, je n'entendais plus les juste dans le ventre de la forĂȘt, mais j'avais trouvĂ© des traces de petits sabots, alors j'ai savais une chose de moi mon courage est sans limites. Je n'ai jamais reculĂ© devant le danger. Mais je prenais conscience d'une chose, en fouettant les ramilles pour me frayer un passage, en boualant Ă m'en faire percer la voix, c'est que le courage ne suffit ne suffit pas Ă sauver les ce n'est pas du dĂ©sespoir que ça m'a inspirĂ©. Cela a surtout renforcĂ© ma misanthropie. Cette haine de mes semblables que seul l'amour du Vieux peut attĂ©nuer encore. La haine des lĂąches, la haine des mĂ©chants et la haine des intrigants. Je les vois partout autour de moi et les figures d'innocence sont Ă leur mon courage ne suffit pas Ă les j'ai entendu un cri lĂ©ger, comme un chevrotement de biche blessĂ©e qui m'a fait sauter le cĆur jusqu'aux yeux, et j'ai couru, j'ai couru, j'ai arrachĂ© les ronces et les aubĂ©pines Ă l'opinel, et j'en ai extraite la petite Odile Vautrin, labourĂ©e d'Ă©raflures et au bort de la catalepsie, mais autres enfants l'avaient emmenĂ©e cette nigaude Ă la chasse aux Ćufs dans le nid de fourre-t-oi-sây, Ă savoir le buisson dâorties et dâauberpines d'oĂč je l'avais imbĂ©ciles n'ont pas compris la leçon. Leurs farces Ă rĂ©pĂ©tition ressemblent Ă l'appel de la forĂȘt. Ils s'ensauvagent et la seule qui pouvait y mettre bon ordre, est maintenant sous comment s'est conclue cette misĂ©rable me toi, je suis prisonnier sous la Le lexique est maintenant centralisĂ© dans un article mis Ă jour Ă chaque Ă©pisode. DĂ©compte de mots pour le rĂ©cit Pour cet Ă©pisode 1555Total 92237 SystĂšme d'Ă©criture Retrouvez ici mon systĂšme d'Ă©criture. Je le mets Ă jour au fur et Ă de personnages / Objectifs des PNJ Voir cet article Auteur de Ănergie crĂ©ative. Univers page Tipee. 54 08 Mar 2021 1152 Thomas Munier un jeu par mois, tranquille Inscription 05 Feb 2008 Re Dans le mufle des Vosges un roman-feuilleton Millevaux 52. RĂCUSE-POTOTQuand l'ordinaire entre en collision avec l'horreur.temps de lecture 9 minutesJouĂ© / Ă©crit le 08/03/2021Le jeu principal utilisĂ© Bois-Saule, jeu de rĂŽle solo pour vagabonder dans les tĂ©nĂšbres sauvages de Les personnages et les faits sont projet Dans le mufle des Vosges, un roman-feuilleton Millevaux et une expĂ©dition dâexorcisme dans le terroir de lâ ces feuilletons sont des premiers jets, donc beaucoup de coquilles demeurent. Merci pour votre contenu sensible voir dĂ©tail aprĂšs lâimageLidine Mia, cc-by-saContenu sensible humiliation, blessures gravesPassage prĂ©cĂ©dent 51. Le nid de fourre-t-oi-sâyAlors que la panique s'empare du village, la SĆur Marie-des-Eaux choisit son camp. temps de lecture 7 minutesL'histoire Everywhere at the end of time, par The Caretaker, une Ă©popĂ©e sonore sur lâoubli, Ă base de vinyles de la Belle Epoque, de plus en plus scratchĂ©s et dĂ©formĂ©s, une Ćuvre belle de bout en bout, mais de plus en plus Ă©prouvante au fur et Ă mesure que les souvenirs, la raison et le sentiment de sĂ©curitĂ© sâeffacent. Un parcours poignant Ă la fois apaisĂ© et angoissĂ© par des intermĂšdes de nostalgie de descendres ?Je ne suis pas certain du jour exact, je n'ai pas osĂ© demander. J'ai eu une trĂšs longue absence. J'ai repris connaissance au milieu du site nĂ©olithique des Forges robe Ă©tait dans un Ă©tat de saletĂ© intĂ©gral. J'avais perdu ma coiffe. J'avais mal allongĂ© sur la pierre de fertilitĂ©, en connexion directe avec tout ce que cette terre recĂšle de qui a bien pu m'arriver pendant tout ce temps ? Je l'ai me suis traĂźnĂ© jusqu'au village, ne faisant une halte par la yourte que faire une toilette rapide. J'avais besoin de comprendre comment les choses avaient Ă©voluĂ© rasĂ© les habitations sous le couvert des arbustes nus comme des araignĂ©es mutantes. C'Ă©tait au crĂ©puscule, juste avant l'heure de traire les lĂ que j'ai vu tous les gamins et les gamines. Ils se sont retrouvĂ©s dans la cour derriĂšre l'Ă©glise, ils portaient tous un seau de bois qui contenait quelque chose de se dirent "Bon, on fait quoi maintenant ?".Et c'est tout Ă leur dĂ©sĆuvrement qu'ils entamĂšrent une partie de les voyais se courir aprĂšs, j'entendais les cris, je sentais presque les pincements et les coups. La vie sauvage dans son plus parfait dĂ©ploiement, si prompte Ă ressurgir derriĂšre un infime vernis d'humanitĂ©. La chasse de tous par alors qu'est arrivĂ© le Fleurance Jacopin, les mains dans les poches, quelque bestiole crevĂ©e dans sa besace. Ils se sont tous tournĂ© vers lui et l'ont dĂ©visagĂ©."Les copains, je vais vous proposer un jeu extra..."Ils continuaient Ă le me suis moi-mĂȘme concentrĂ© sur ces enfants. J'ai vu les bleus sur les genoux, les Ă©corchures au visage, les yeux tumĂ©fiĂ©s."Tu sais bien que nos parents nous ont mis la schlague de notre vie, dirent les mĂŽmes au Fleurance. Pour la chasse au DĂąrou et pour le nid de fourre-toi-s'y. Tout c'est ta faute !RĂ©cuse potot !RĂ©cuse potot !"Ils empoignĂšrent tous et toutes leurs seaux, ils Ă©taient chargĂ©s de fumier, et ils le lancĂšrent Ă l'unisson sur le Fleurance jusqu'Ă ce qu'il soit couvert de paille et de merdre, une sorte d'Ă©pouvantail qui geignait, puait et ils ont pris les seaux par les anses et ont commencĂ© Ă lui taper dessus avec, en bouĂąlant "RĂ©cuse potot !RĂ©cuse potot !"J'ai aucune amitiĂ© pour le Fleurance Jacopin mais ça allait trop de s'est enfui Ă toutes jambes, perdant un de ses sabots dans la foulĂ©e, les sauvageons lui ont donnĂ© la chasse dans un hurlement choral, et moi je leur ai couru aprĂšs pour faire cesser uns Ă la courre des autres, nous avons dĂ©valĂ© la grand-rue avec un dĂ©chirement de gorges Fleurance a stoppĂ© net devant une porte de grange et il s'est laissĂ© rattrapper par ses poursuivants parce qu'il avait juste perdu l'usage de ses ce qu'on a vu nous a tous plantĂ© sur la porte, il y avait un corbeau clouĂ© par les ailes et le cĆur. C'Ă©tait une prise du NĂŽnĂŽ Ălie, il venait tout juste de l'y mettre, et se tenait lĂ , fier de son l'oiseau il coulait un flux improbable de il a commencĂ© Ă se transformer. Les plumes ont tombĂ© une Ă une, rĂ©vĂ©lant une peau de poulet dont les pores se refermĂšrent peu Ă peu, Ă mesure que le corps enflait et que les Ă©cailles des pattes s' corps fut bientĂŽt trop massif pour les clous, et c'est un paquet de chair rouge qui chut sur la dalle gelĂ©e. Les ailes dĂ©plumĂ©es se tortillaient en tous sens et devinrent des bras. Le bec s'arracha de la tĂȘte et des cheveux poussĂšrent sur le crĂąne avec un bruit n'Ă©tait plus un corbeau mort, c'Ă©tait une femme et maigre et nue avec une marque en forme d'Ćil scarifiĂ©e sur le compris alors quelque chose de que le NĂŽnĂŽ Ălie avait fait, en toute connaissance de cause, c'Ă©tait un me suis tournĂ© vers le chasseur, il avait la face rouge, le visage gonflĂ© et les yeux qui lui sortaient presque de la tĂȘte, impossible Ă lire, tendu entre la jubilation et la homme Ă©tait un exorciste, comme lui ai allongĂ© une patate dans la gueule Ă assomer un taureau, mais le cĆur n'y Ă©tait colĂšre avait refluĂ© en moi, pour faire presque aussitĂŽt place au perte d'une personne que je n'avais mĂȘme pas eu l'occasion de tristesse au fond du miroir qu'on me suis suis parti par les sentes et les chemins, sous la pluie mordante d'hiver qui s'est et mis mes mains grĂȘles sur les yeux, et seuls les arbres m'Ă©taient j'ai pleurĂ© tout le sel de mon corps et je crois que ça m'a fait un peu de c'est dans cet Ă©tat que la presque-nuit m'a qui plus jamais ne serai un exorciste, mais un simple servant du qui avais Ă©tĂ© l'instrument d'une guerre sainte dont les Voivres n'est qu'un lointain Ă©cho, une guerre qui a retenti dans toutes les Vosges et bien plus loin encore dans la forĂȘt d'autour qui recouvre ce qui jadis avait Ă©tĂ© le of the World, par Sophia, du dark ambient orchestral pour le jour de sortie de lâabri et un de DescendresLes douleurs corporelles sont revenues en je ne pouvais pas fermer l'oeil, je me suis levĂ©. J'ai jetĂ© mes habits de religieuse au poĂȘle. J'ai enfilĂ© des habits de Champo, ils Ă©taient trop amples et trop courts pour moi, mais j'ai retrouvĂ© l'odeur de vieux et de cigarette, j'ai eu l'impression de le sentir auprĂšs de moi, faire partie de les jouets Ă vent s'agitaient en tout sens et tintinabulaient comme jamais. L'air polaire a frappĂ© mon visage et Ă©bouriffĂ© mes cheveux qui la tempĂȘte du siĂšcle que j'ai dĂ» traverser pour aller jusqu'au presbytĂšre. Dans le village, les chiens poussaient des gueulements de Jugement Dernier et secouaient leurs chaĂźnes comme des damnĂ©s. Je voulais une explication avec l'inquisiteur et ça ne pouvait plus attendre. Je le trouvai lui-mĂȘme Ă©veillĂ©, au fond de la empestait le brĂ»lĂ© et les murs Ă©taient noirs de suie. La lampe Ă graisse l'Ă©clairait tout zĂ©brĂ© d'ombre et de lumiĂšres, alors qu'il interrogeait encore et encore la SĆur Joseph, en larmes sur sa chaise."Vous finirez bien par me dire ce que vous savez au sujet de vos alliĂ©s en noir.""Vous ĂȘtes devenu fou, lui lançai-je. C'est vous qui avez provoquĂ© tout ça."Il se tourna vers moi, et je ne sais comment il y parvint, mais son visage exprima toute la colĂšre du juste "Comment osez-vous ? Vous prenez des habits sĂ©culaires, et maintenant vous ĂȘtes dans le camp des dĂ©mons ?- C'est vous le dĂ©mon."J'ai vraiment Ă©tĂ© Ă un doigt de lui ouvrir la gorge comme le maire FrĂ©chin le fait avec les chapons pour la NoĂ«l qui approche."Vraiment ? Alors suivez-moi et constatez de quoi vos amis sont capables !"Ce qu'il me montra dans l'alcĂŽve d'Ă cĂŽtĂ©, je n'Ă©tais pas du tout prĂ©parĂ© Ă le me retrouvai happĂ© dans le rĂ©cit qu'on me fit des rĂ©cents Ă©vĂ©nements, ainsi qu'un loup traquĂ© tombe dans une fosse en plein suivais la marche du DieudonnĂ© Florentin Ă travers les champs, auprĂšs de cette terre que la neige se refuse Ă recouvrir, alors que les plantules offrent leur museau Ă la morsure du un jeune paysan qui tourne vieux cĂ©libataire et qui sent un peu trop la bouse et s'est empĂȘtrĂ© dans des habitudes qui le rendent ridicule, se moucher dans ses manches de gilet, porter son bĂ©ret de travers, ou priser en respirant trop a un visage d'innocent qui tourne au bonasse avec les me parle alors qu'il piĂ©tine sous les arbres morts. Il sort un beignet de carnaval de sa musette. Un morceau rassis qui forme pourtant une jolie tresse, et dĂ©gage encore des arĂŽmes de gras, de sucre et de printemps."C'est la Colotte Dautreville qui m'a cuisinĂ© ce beignet. J'ai jamais voulu le jamais trouvĂ© de fille parce que les filles ça me fait peur. Elles ont des rires que je comprends pas et pis des grandes figures qui mijotent. Pour sĂ»r j'aime les filles, mais j'ose pas les aborder. J'ai mĂȘme jamais dansĂ© avec aucune au bal de la Saint-Jean, pour que je me Ă Mardi-Gras, y'a eu le rituel du dĂŽnage. Toutes les personnes Ă marier du village Ă©taient tirĂ©es du lit et devaient prĂ©senter devant l'Ă©glise. Et lĂ , y'a eu le NĂŽnĂŽ Ălie qu'Ă lu la liste des "dĂŽnĂ©s". Ils mettaient tous les garçons et les filles cĂ©libataires par couple pour des fiançailles de m'a fait vraiment tout drĂŽle quand j'ai entendu mon nom "Je dĂŽne le DieudonnĂ© Florentin... Ă la Colotte Dautreville".Y'avaient tous les curieuses et les jaseurs du village Ă cette fĂȘte bien sĂ»r, et ça les a fait tous bien rigoler, parce que moi je suis plus si jeune et la Colotte est tout juste sortie de son corset, si vous voyez ce que je veux dire. Le DĂŽnage c'est pas qu'un office pour arranger des couples, c'est aussi une occasion pour se moquer et nous deux on avait Ă©tĂ© les dindons de la une semaine aprĂšs, comme le voulait le coutume vu que j'Ă©tais son fiancĂ© de paille, je suis allĂ© chez ses parents pour manger les je dirais pas qu'ils Ă©taient contents de me la Colotte qui avait prĂ©parĂ© les beignets et tous les deux on s'est pas dĂ©crochĂ© un mot de l'aprĂšs-midi, tout ce que j'ai eu le cran de faire, c'est la regarder, et sa peau c'Ă©tait une sorte de tissu tout fin, et elle avait les joues qui piquaient un de ces fards, et ses yeux c'Ă©taient genre les yeux d'une biche et elle avait un visage tout rond, une vraie galette qui sentait aussi bon que ses beignets, et levĂ©e pareil, pleine de bon le pet-de-nonne, euh, si vous me pardonnez l'expression, je l'ai fourrĂ© dans ma musette pour me rappeler Ă jamais ce la foulĂ©e, les dĂŽnĂ©s peuvent se dĂ©clarer si ça se trouve qu'on se plaĂźt, mais j'ai jamais, jamais eu le ce que je fais, c'est me promener comme maintenant et sentir ce qui reste d'odeur dans le beignet pour habiter cette aprĂšs-midi Ă tout jamais."C'est lĂ que j'ai remarquĂ© que les arbres Ă©taient Ă nouveau recouverts de feuillage aux couleurs de la essaim de corbeaux s'en Ă©chappa et fondit sur le pauvre puceau. Et j'ai rien pu faire, puisque techniquement j'Ă©tais mĂȘme pas lĂ ."C'est comme si j'Ă©tais passĂ© sous une schlucht qui dĂ©valait", finit-il dans un Ă©tait allongĂ© sur un plateau de pierre dans la cave. DĂ©chirĂ© de partout, labourĂ©, une pelote de qu'on chasse finit toujours par nous venu dans cette cave pour prouver que j'avais raison, et j'en suis ressorti en ayant compris que la haine Ă©tait dĂ©sormais dans les deux camps. C'est pour ça que j'ai mĂȘme pas eu le cĆur de tuer Moretti cette je dois retourner voir les Corax. On peut pas en rester lĂ , et pour tout dire j'ai bien peur qu'ils m'attirent suis reparti sans plus tarder, la Bernadette arrivait pour soigner le blesser et je voulais pas la milieu de la lune, je suis comme ça redescendu aux Forges Quenot, je me suis dĂ©vĂȘtu et j'ai pris un bain glacĂ© dans le courant furieux de la riviĂšre, et la tempĂȘte me fouettait et j'en voulais encore plus, pour me sentir en chair et en os, il me fallait de la douleur, pour la premiĂšre fois ce n'Ă©tait plus un fardeau ni une faille pour explorer ces souvenirs, c'Ă©tait juste un rappel Ă la vie, les Ă©lĂ©ments qui me percutent et mes os qui entaillent mes muscles, c'Ă©tait une raison de ma vĂ©ritĂ© m'attend au bout du l'eau finira par nous laver de toutes nos Le lexique est maintenant centralisĂ© dans un article mis Ă jour Ă chaque Ă©pisode. DĂ©compte de mots pour le rĂ©cit Pour cet Ă©pisode 2366Total 92237 SystĂšme d'Ă©criture Retrouvez ici mon systĂšme d'Ă©criture. Je le mets Ă jour au fur et Ă de personnages / Objectifs des PNJ Voir cet article Auteur de Ănergie crĂ©ative. Univers page Tipee. 55 19 Mar 2021 1122 Thomas Munier un jeu par mois, tranquille Inscription 05 Feb 2008 Re Dans le mufle des Vosges un roman-feuilleton Millevaux MISSION DE CONFIANCEDes moments d'introspection et de mise en abĂźme oĂč la SĆur Marie-des-Eaux rassemble ces forces pour l'ultime affrontement.temps de lecture 10 minutesJouĂ© / Ă©crit le 19/03/2021Le jeu principal utilisĂ© Bois-Saule, jeu de rĂŽle solo pour vagabonder dans les tĂ©nĂšbres sauvages de MillevauxAutre jeu utilisĂ© Millevaux choc en retour, la version la plus minimaliste de Les personnages et les faits sont projet Dans le mufle des Vosges, un roman-feuilleton Millevaux et une expĂ©dition dâexorcisme dans le terroir de lâ ces feuilletons sont des premiers jets, donc beaucoup de coquilles demeurent. Merci pour votre contenu sensible voir dĂ©tail aprĂšs lâimagemagicArtwork, cc-by-nc-nd, sur flickrContenu sensible aucun Passage prĂ©cĂ©dent 52. RĂ©cuse-pototQuand l'ordinaire entre en collision avec l'horreur. temps de lecture 9 minutesL'histoire The Eye of Every Storm, par Neurosis, l'aboutissement du post-hardcore, le calme avant la tempĂȘte, un calme pachydermique, extatique, rugueux, sincĂšre et terrifiant, un ours qui lĂšche ses blessures avant la mort, avant le dernier de Descendres La biche brame au clair de luneEt pleure Ă se fondre les yeux Son petit faon dĂ©licieuxA disparu dans la nuit raconter son infortuneĂ la forĂȘt de ses aĂŻeux,La biche brame au clair de luneEt pleure Ă se fondre les aucune rĂ©ponse, aucune,Ă ses longs appels anxieux !Et le cou tendu vers les cieux,Folle dâamour et de rancune,La biche brame au clair de lune. »Cette nuit, je me suis rappelĂ© de cette poĂ©sie de Maurice Rollinat que me rĂ©citait la Madone Ă la Kalach pour m'endormir, et, je pense, pour cultiver ma haine. J'Ă©tais Ă©tonnĂ© de me rappeler par cĆur d'une rĂ©citation, aussi l'ai-je notĂ©e de craindre de l'oublier pour de rapports avec Moretti se sont considĂ©rablement derniĂšre entrevue, Ă la faveur de la grasse-nuit, aprĂšs une errance dans les bras du brouillard, Ă©tait m'a trouvĂ© dans la grand-rue, j'ignore moi-mĂȘme ce que je faisais lĂ . Il Ă©tait avec ses fiers-Ă -bras en pleine ronde, et m'a invité» Ă venir le suivre dans une maison qu'il venait d' nous y sommes retrouvĂ©s Ă l'intĂ©rieur d'une masure bouffĂ©e aux mites et infestĂ©e de lierre, auprĂšs de quelques rogatons qu'il grignotait tout en parlant. Hum, c'est une maison hantĂ©e, mais je pense que vous en avez vu d'autres. » Il y avait deux soudards derriĂšre lui, deux derriĂšre moi, et je ne me suis rarement senti aussi peu en sĂ©curitĂ©. J'ai compris que je devais jouer sur du m'a invitĂ© Ă jouer une partie du jeu du destin. Je pensais que les jeux d'imagination Ă©taient proscrits par l'Ă©glise, mais il m'a dit qu'entre clercs, une expĂ©rience de pensĂ©e de tant Ă autres Ă©tait salutaire. Foutaises. Il voulait juste me mettre Ă l'Ă©preuve. Voici les rĂšgles du jeu du destin Notre monde tombe en ruinesLa forĂȘt envahit toutLâoubli nous rongeLâĂ©grĂ©gore donne corps Ă nos peursLâemprise transforme toutLes horlas se tiennent tapis prĂšs de nousLes protagonistes dâun pĂ©riple sont liĂ©s par une quĂȘte communeQuand on tente une chose importante, on rĂ©ussit et une chose grave se produit ensuite. Ainsi veut la loi du choc en retourCertains envoĂ»tent un ĂȘtre cher pour dĂ©vier le mauvais sort sur lui...Mais qui oserait une telle extrĂ©mitĂ© ? »Il m'a fixĂ© les yeux dans les yeux. C'est une chose que je dĂ©teste, mais je me suis fait violence et je n'ai pas dĂ©cillĂ©. Il m'entraĂźnait dans un bras de fer moral, tentait de dicter ses rĂšgles, mais j'Ă©tais rĂ©solu Ă lui donner du fil Ă retordre. Votre personnage serait, disons...Une enfant sauvage, partie en guerre. Et mon personnage serait... Un Corax, venu d'on ne sait oĂč. Des trĂ©fonds de la quĂȘte serait liĂ©e. Mettons que nous cherchons tous les deux un arbre. L'arbre Ă rumeurs. Il entend les ragots, les soupirs que le vent colporte, les cris des somnambules etdes bĂȘtes battues. Il s'en Ă oreilles. »Je ne sais pas pourquoi, mais Ă ce moment, j'ai eu en tĂȘte l'image trĂšs nette de l'Onquin Mouchotte, debout au centre du village, dominant tout. Mais laissons-vous un peu la parole...Ă quoi ressemblent les ruines ?- Elles sont indescriptibles. Ce sont les restes d'un monde ancien dont ne pourrons rien comprendre. Des carcasses d'Ă©difices. Les nefs de l'ancien temps, dont seules les cimes de clochers Ă©mergent encore de terre. Je cherche l'arbre Ă oreilles pour comprendre mon Ă moi de dĂ©crire la forĂȘt. Elle n'est que tourbe et conifĂšres gorgĂ©s de l'Ă©ponge acide du sol, oĂč s'Ă©tend le ululement des choses. C'est lĂ que vous y rencontrer mon personnage, le Corax. Je ne suis qu'un grand corbeau avec des chaussures d'hommes. Je lisse mon bec avec mes plumes et je dis Je sais oĂč est l'arbre Ă oreilles, je peux t'y Comment pourrais-je faire confiance Ă un Corax pour me guider ?- Parce que nous sommes dĂ©positaires de la mĂ©moire. Vous autres humains, l'oubli vous ronge, n'est-ce pas ? Parle-moi de l' Il n'y a pas grand-chose Ă en dire. C'est comme... une vague permanente qui emporte Ă chaque passage un peu plus de nous. Une punition du Vieux pour nos Nous, les Corax, nous ne perdons pas la mĂ©moire. Et mĂȘme, nous naissons avec la mĂ©moire de nos ancĂȘtres. En tant que crĂ©atures damnĂ©es, nous somme exempts du chĂątiment Alors, pourquoi veux-tu trouver l'arbre Ă oreilles, Corax ?- Tu le sauras en temps voulu... »Je me dĂ©testais de jouer ainsi la mĂ©fiance envers les Corax. Mais il fallait encore que je donne un peu le change. Si l'inquisiteur avait dĂ©cider d'incarner un homme-corbeau, ce n'Ă©tait pas innocent. Il me soudards nous Ă©coutaient, entre incomprĂ©hension et fascination. Je vais maintenant vous parler de l'emprise, reprit l'inquisiteur. La force qui transforme les ĂȘtres et les choses. MĂȘme les priĂšres les plus ardentes ne peuvent nous en prĂ©munir. Et vous, enfant-soldat, en quoi vous transformez-vous ?- En adulte. Et ça me fait Bien jouĂ©. Parlez-moi de l'Ă©grĂ©gore, alors que vous cheminez de concert avec ce Corax Ă travers les Ă©paisseurs humides de la L'Ă©grĂ©gore... C'est un terme qu'ignorent les profanes, encore plus que celui d'emprise. C'est mĂȘme un terme qu'un exorciste n'utilise pas sans se signer ma rĂ©flĂ©xion l'obligea Ă faire le signe de croix, ce qui me fit jubiler. L'Ă©grĂ©gore est une croyance selon laquelle nos peurs, nos Ă©motions et nos superstitions crĂ©ent le monde de la surnature. Il ne serait ni magie ni miracle qui ne relĂšve de l'Ă©grĂ©gore, c'est-Ă -dire une manifestation de nos instincts les plus Alors, l'arbre Ă oreilles, crois-tu qu'il contient la vĂ©ritĂ© ?- Il contient la Ne veux-tu pas dire qu'il contient la Non. L'Ă©grĂ©gore n'est pas une manifestation chrĂ©tienne, bien qu'elle s'abreuve aux rites chrĂ©tiens et que l'eau bĂ©nite et l'hostie soient chargĂ©es en Ă©grĂ©gore. Mais toute manifestation de l'Ă©grĂ©gore est Alors, cet arbre tu le cherches pour la connaissance, ou pour le brĂ»ler ?- Je suis une enfant sauvage. Tires-en tes propres Bien, parlons maintenant des horlas. Les dĂ©mons issus de l'emprise et de l'Ă©grĂ©gore. Alors que nous nous approchons de votre but, il nous reste un pont Ă traverser. Mais sur son seuil se tient une dame verte. Il fait noire-nuit. Traverses-tu le pont ?- Oui. Je ne me dĂ©robe Alors la dame verte, qui est juste le fruit des superstitions paĂŻennes, te pousse du haut du pont, Ă moins que tu ne la Je ne supplie pas. Je prĂ©fĂšre le jugement de l'eau Ă la Alors, moi, le Corax, je passe en toute libertĂ©. Car je t'ai envoĂ»tĂ©e pour avoir Ă passer le pont sans danger. Je me tourne vers toi, en train de te noyer, et je te dis Vois-tu, tu aurais bien fait de ne pas me faire confiance. Car toi et moi, nous ne serons jamais semblables. J'appartiens aux horlas. Je me nourris de l'Ă©grĂ©gore et je pratique la sorcellerie. Je n'ai aucun intĂ©rĂȘt Ă aider les humains car au final nous sommes une espĂšce supĂ©rieure, et vous n'ĂȘtes Ă nos yeux que des objets, vous n'avez pas plus de valeur que le limon de la terre, et tu le comprendras quand tu retourneras Ă la vase. Maintenant, je te laisse, je vais cueillir le fruit de l'arbre de la connaissance pour en faire le pire usage qui soit. »Pendant un instant, j'ai paniquĂ©. Vraiment que j'Ă©tais en train de me noyer. Je sentais l'eau dans mes poumons, j'Ă©tais incapable de parler. J'ai compris qu'il voulait m'enfermer dans cette rĂ©alitĂ©, m'y je me suis battu intĂ©rieurement. Les eaux ne pouvaient me faire de mal. Je me suis battu, comme Ă chaque fois, et j'ai refait surface. Ă la lueur du candĂ©labre, cette demeure maudite avait perdu son aura. Je n'avais devant moi qu'un bouffon qui croyait m'impressionner avec des histoires, et quelques mercenaires qui ne mettraient pas leur vie en danger pour quelques me suis levĂ© et j'ai pris congĂ©. Merci pour la dĂ©monstration. Je sais tout Ă fait en qui je peux avoir confiance. »J'ai marchĂ© dans l'obscuritĂ© jusqu'au petit matin. Le soleil Ă©tait juste un pain qui nâa pas levĂ©. J'ai vu aux fenĂȘtres festonnĂ©es de givre qu'il ne dĂ©gĂ©lerait pas du dans le ciel Ă travers la voussure des arbres, j'ai vu passer le vol des corbeaux, et j'ai compris qu'ils ne renonceraient pas Ă l' de DescendresEating or Vomiting Its Tail, par Johan G. Winther, entre power electronics, drone et americana, de plus en plus loin en perdition volontaire parmi les arbres, en communion avec les esprits et les monstres, les cycles se nuit, j'ai fait un rĂȘve, comme un Ă la lisiĂšre d'une forĂȘt. J'y ai vu des percĂ©es, ces petits Ă©cartements du bois qui suggĂšrent une piste, et je m'y suis me suis retrouvĂ© sur une sente qui fourrageait Ă travers le bois, et j'ai compris que c'Ă©tait ma forĂȘt de mĂ©moire. J'accompagnais Champo alors qu'il guidait les enfants vers l'Ă©cole de la Grande Fosse avec sa corde Ă nĆuds. Ăa me fait drĂŽle de te revoir. J'ai souvent peur de t' Alors, Marie, comment ça se passe maintenant ? En sais-tu davantage sur toi-mĂȘme ?- Non. J'ai dĂ©laissĂ© mes habits de nonne. J'ai mis ton manteau de sherpa, comme tu peux le voir. Je cherche encore quelle est ma vraie mission sur cette Les enfants, on fait une pause. »On s'est arrĂȘtĂ©s sur un tertre, et il m'a roulĂ© une cigarette de foin. Ăa arrachait la gueule mais c'Ă©tait bon de la fumer avec lui, bien au chaud dans ce enfants chantaient une comptine dont j'Ă©tais incapable de saisir le revoyotte m'a donnĂ© la force de sortir de la yourte. Je suis allĂ© Ă l'Auberge du Pont des FĂ©es, en plein crĂ©puscule, faire un point sur la situation. C'est pas bon, m'a dit la Bernadette. On dit partout dans le village que vous ĂȘtes un gourou, que vous cherchez Ă rĂ©pandre une nouvelle religion et que je suis votre C'est Moretti qui fait courir ces ragots ?- Je pense plutĂŽt que c'est l'Onquin Mouchotte. Il ne nous aime pas ni l'une ni l'autre. On fait trop contre-pouvoir. »Je m'attendais Ă beaucoup de choses, mais Ă me retrouver dans le mĂȘme sac que cette sorciĂšre. J'aurais pourtant dĂ» me douter que ça me pendait au dehors, tout Ă©tait silencieux dans la grand-rue, le calme avant la mal partout et plus que jamais besoin de rĂ©confort et dans l'incapacitĂ© d'en alors que la SĆur Jacqueline a commencĂ© Ă avoir ses que j'aurais pu prĂ©voir un seul instant, moi qui ai d'emblĂ©e vu la Bernadette comme un ennemi pernicieux, passer une nuit entiĂšre Ă ses cĂŽtĂ©s Ă prendre soin de ce proche que nous avions en commun, cette brave SĆur Jacqueline, bien en peine de comprendre ce qui lui arrivait, et que nous devions exhorter Ă pousser. J'ai vu la cuisiniĂšre transbahuter des bassines d'eau chaude et des linges, je l'ai vu transpirer Ă mes cĂŽtĂ©s, encourager la parturiante, sans jamais Ă©lever la voix, et sans jamais pourtant perdre en fermetĂ©. J'Ă©tais Ă ses cĂŽtĂ©s quand la SĆur Jacqueline nous broyait les poignets les tympans, je l'ai vu dĂ©ployer toutes les forces de la nature, la connaissance des simples, les mots qui viennent de la terre, ceux qui soulagent et ceux qui empuissantent, je l'ai entendu pour nous intercĂ©der avec les Ă©nergies sauvages dans la langue du renard, de la belette et du putois, je l'ai sentie nous mettre en relation avec l'humus nourricier, je l'ai vue corps et Ăąme dĂ©diĂ©e Ă la SĆur Jacqueline, et quand enfin l'enfant est sorti, nous nous le sommes passĂ© de main en main, comme des adelphes, d'abord la Bernadette, puis j'ai tenu ce corps chaud qui m'a maculĂ© de toute sa force vitale et rouge, j'ai entendu son cri qui nous mettait en prise directe avec l'ici et maintenant, j'ai eu le privilĂšge de le poser sur le ventre de la SĆur Jacqueline, et elle, toute brisĂ©e qu'elle Ă©tait par une nuit de travail, elle a tout de suite su quoi faire, elle l'a mise Ă son sein et elle a murmurĂ© je ne sais quoi pour que le bĂ©bĂ© se calme. Et j'ai vu sur le visage de la cuisiniĂšre l'expression d'un bonheur et d'un dĂ©vouement qu'on ne peut pour une fois, je me suis senti inclus, partie d'un n'Ă©tais plus en conflit avec les personnes ici et maintenant et ma mission devenait de plus en plus seulement en colĂšre contre les hommes et les ĂȘtres au dehors qui se faisaient encore la guerre, une colĂšre si puissante qu'elle ne pourrait se tarir que dans un passage Ă l'action, rapide, immĂ©diat et n'ai rien fait pour calmer cette colĂšre, je l'ai laissĂ© monter en moi, me gorger de sa force. Alors que j'Ă©tais fourbu et fracturĂ©, elle me galvanisait, j'en avais besoin. J'Ă©tais prĂȘt Ă repartir Ă l'attaque, Ă rentrer dans la course de vitesse qui Ă©tait Le lexique est maintenant centralisĂ© dans un article mis Ă jour Ă chaque Ă©pisode. DĂ©compte de mots pour le rĂ©cit Pour cet Ă©pisode 2506Total 94743 SystĂšme d'Ă©criture Retrouvez ici mon systĂšme d'Ă©criture. Je le mets Ă jour au fur et Ă de personnages / Objectifs des PNJ Voir cet article Auteur de Ănergie crĂ©ative. Univers page Tipee. 56 07 May 2021 1040 Thomas Munier un jeu par mois, tranquille Inscription 05 Feb 2008 Re Dans le mufle des Vosges un roman-feuilleton Millevaux 54. QUE LE GRAIN MEUREQuand la guerre entre humains et Corax connaĂźt un grave tournant. Reprise du roman-feuilleton aprĂšs une trop longue trĂšve ! On s'approche du dĂ©nouement !temps de lecture 5 minutesJouĂ© / Ă©crit le 07/05/2021Le jeu principal utilisĂ© Bois-Saule, jeu de rĂŽle solo pour vagabonder dans les tĂ©nĂšbres sauvages de Les personnages et les faits sont projet Dans le mufle des Vosges, un roman-feuilleton Millevaux et une expĂ©dition dâexorcisme dans le terroir de lâ ces feuilletons sont des premiers jets, donc beaucoup de coquilles demeurent. Merci pour votre contenu sensible voir dĂ©tail aprĂšs lâimageTim Lenz, cc-byContenu sensible nuditĂ©Passage prĂ©cĂ©dent 53. Mission de confianceDes moments d'introspection et de mise en abĂźme oĂč la SĆur Marie-des-Eaux rassemble ces forces pour l'ultime affrontement. L'histoire Vingt-Quatre de DescendresIn a dark tongue, par Harvestman, un manifeste space folk et psychĂ©-drone, aboutissement extra-dimensionnel dâun rituel vois le corps d'Augure dans une sommes en plein dehors, sur les gravas d'une tour, et la tempĂȘte nous fait noire-nuit et mon estomac me brĂ»le. Je comprendrai plus tard de quoi il s'agit. Un symptĂŽme avancĂ© de cette faim que j'ignore depuis si Corax est nue. Maigre et osseuse, mais pourtant elle respire l'harmonie. La peau qui Ă©pouse ses cĂŽtes et sa poitrine est jeune. Des tatouages la parcourent. Racines, se divisant en radicelles, puis en racinelles. La baignoire n'est pas remplie d'eau mais de soupire d'aise. Les insectes grignotent les parasites qui courent sur elle. J'ai du mal Ă dĂ©crocher mon regard des bĂȘtes noires et rouges sur sa chair. C'est cette image plutĂŽt qu'une autre qui me fait comprendre ce qui nous sĂ©pare."Je suis venu pour vous apporter mes condolĂ©ances."Elle se redresse sur ses bras en forme de baguettes. Elle me sonde du regard."L'heure n'est plus aux lamentations. Mais Ă la Ne faites pas ça. On peut encore calmer les choses. Je suis allĂ© Ă la messe de minuit de la NoĂ«l. J'ai parlĂ© aux Pourquoi intervenez-vous, Marie ? - Parce que je suis un guerrier. Un guerrier guĂ©risseur."Je n'arrive pas Ă me dĂ©crocher d'elle, c'est quelque chose d'assez rare pour ĂȘtre soulignĂ©. Je me rappelle ce que j'ai ressenti pour sa sĆur Euphrasie, et aussi ce que je n'ai pas ressenti pour elle, et la sĂ©cheresse de mon cĆur. Pourtant, elle me fascine. J'ai compris qu'elle est la cheffe de son clan, et qu'elle est beaucoup moins jeune qu'il n'y paraĂźt. Du moins en regarde par dessus les monticules de pierre qui nous entourent. Mes yeux s'habituent Ă l'obscuritĂ© et je distingue les vestiges d'un village en contrebas. J'entends le bruit de la riviĂšre qui emporte l'eau. Je ne vois pas ses adelphes mais je les sens."Alors votre voliĂšre est Ă Fontenoy-le-ChĂąteau... J'aurais dĂ» m'en douter."Ă ces paroles je me demande comment je suis arrivĂ© lĂ . Je comprends alors que je n'y suis pas allĂ©. Tout ça, c'est dans ma ça continue. Je dĂ©cide d'accorder de l'importance Ă cette phantasia. "Marie, il est encore temps pour vous de quitter Les Voivres. Ne vous mĂȘlez pas Ă Je n'abandonne pas. J'ai choisi de me battre au cĂŽtĂ© des innocents. Je n'ai pas peur."C'est Ă ce moment que les choses deviennent de plus en plus me retrouve seul dans la bise affamĂ©e. Et c'est moi qui suis dans la baignoire. C'est moi qui suis nu, exposĂ© Ă toutes les nuances du froid, celles du vent, de la faĂŻence, des doigts insectes. Les fourmis sont amassĂ©es sur mon pubis et je n'ai plus de me rĂ©veille dans la yourte. Le poĂ«lle s'est Ă©teint et les bourrasques ont ouvert la porte. Mais je suis dans les couvertures qui portent fort l'odeur de Champo et je me sens bien. Presque respire les draps Ă pleins poumons. Je ne peux rester nu. J'enfile le pantalon du sherpa, ce qui procure des sensations inĂ©dites et je[le journal s'arrĂȘte lĂ pour cette journĂ©e]Vingt-Cinq de DescendresSteve Reich Drumming, par So Percussion, une piĂšce de percussions sur une partition minimaliste, un parcours dans des villages, des maisons et des labyrinthes de bois circulaire, hypnotique, n'y a pas grand-chose Ă dire aujourd'hui. Je ne veux pas m'Ă©tendre sur ces dire de plus que j'ai repris conscience quelque part en pleine campagne, dans les habits de Champo. Les deux pieds dans la terre enneigĂ©e des essarts gagnĂ©s par les Fournier sur la Ă©taient lĂ aussi, les Fournier. Et sur leur visage se lisait toute la dĂ©solation du la neige, la neige protectrice. Elle avait Ă©tĂ© corbeaux avaient bouffĂ© tous les germes durant la de cadeau de je n'arrivais pas Ă reprendre mes esprits, Ă comprendre ce qui venait d' les Fournier, eux avaient dĂ©jĂ compris, que tous les semis d'hiver y Ă©taient passĂ©. Ils avaient sorti leurs carabine et tiraient des coups de feu Ă de ce ciel d'un blanc de suaire, il tombait de drĂŽles de la mort de Descendres[Une jusquiame noire sĂ©chĂ©e est coincĂ©e dans cette page.]DĂšs l'aube, je suis allĂ© Ă l'Auberge du Pont des FĂ©es. Il y avait dĂ©jĂ un attroupement, avec des serpes et des fourches. Le vent en furie emportait les chapeaux mais mĂȘme la pluie verglaçante les dĂ©cidait pas Ă dĂ©camper. C'est l'Onquin Mouchotte qui menait la danse. "La Bernadette et sa nonne ont foutu le camp ! Je vous le dis, c'est une sorceleuse. Elle sâenduit de belladone, de saindoux et de foutre de bouc pour aller au sabbat. Elle fricote avec les Crevax !- EnfoirĂ© ! Tu dis ça parce que tu veux son restau !"J'en reviens pas, c'est moi qui ai dit ça. Une pierre dĂ©gomma le vieil intrigant Ă l'occiput. Et c'est moi qui l'ai fait ça sans rĂ©flĂ©chir et quelque part, je m'en fĂ©licite. Mais j'ai aussitĂŽt compris qu'il fallait dĂ©taler. Je me suis senti si lĂ©ger qu'ils n'ont pas pu me rattrapper. Mon ventre et mes os Ă©taient vide, et mes douleurs musculaires ne faisaient que me porter plus fallait que je les retrouve avant les suis parti totalement Ă l'instinct, j'Ă©tais juste devenu une bĂȘte. Je les pistais Ă l' dĂ©valĂ© Ă travers la brande hĂ©rissĂ©e de repousses, et puis je me suis empĂȘtrĂ© dans la vasiĂšre. Les plaques de boue gelĂ©e Ă©clataient parfois sous mon poids et je m'enfonçais jusqu'au genou. Je m'accrochais Ă des lianes qui semblaient ligneuses mais elle Ă©clataient de pourriture sous ma enfin le cri du bĂ©bĂ©. J'appelai de toutes mes forces. C'est la Bernadette qui vint me sortir de lĂ . Elle me tira contre elle, contre la SĆur Jacqueline et contre le nourrisson et je n'en Ă©tais pas rassasiĂ©, de leur cuisiniĂšre me caressait les cheveux, elle me serrait Ă m'Ă©touffer."Pardon, on t'a pas prĂ©venu. On sentait bien qu'on serait associĂ©es Ă ce qui s'est passĂ©, alors on a pris la fuite. J'ai eu peur de te perdre, Marie...Je veux plus te perdre...Marie...Mon enfant..."Lexique Le lexique est maintenant centralisĂ© dans un article mis Ă jour Ă chaque Ă©pisode. DĂ©compte de mots pour le rĂ©cit Pour cet Ă©pisode 1214Total 95957 SystĂšme d'Ă©criture Retrouvez ici mon systĂšme d'Ă©criture. Je le mets Ă jour au fur et Ă de personnages / Objectifs des PNJ Voir cet article Auteur de Ănergie crĂ©ative. Univers page Tipee. 57 14 May 2021 1503 Thomas Munier un jeu par mois, tranquille Inscription 05 Feb 2008 Re Dans le mufle des Vosges un roman-feuilleton Millevaux 55. LA RAFLEUn acte grave coincĂ© entre deux rĂȘveries folles.temps de lecture 7 minutesJouĂ© / Ă©crit le 14/05/2021Le jeu principal utilisĂ© Bois-Saule, jeu de rĂŽle solo pour vagabonder dans les tĂ©nĂšbres sauvages de Les personnages et les faits sont projet Dans le mufle des Vosges, un roman-feuilleton Millevaux et une expĂ©dition dâexorcisme dans le terroir de lâ ces feuilletons sont des premiers jets, donc beaucoup de coquilles demeurent. Merci pour votre contenu sensible voir dĂ©tail aprĂšs lâimageMusĂ©e de la broderie de Fontenoy-le-ChĂąteau, domaine publicContenu sensible rafle, mutilationPassage prĂ©cĂ©dent 54. Que le grain meureQuand la guerre entre humains et Corax connaĂźt un grave tournant. Reprise du roman-feuilleton aprĂšs une trop longue trĂȘve ! On s'approche du dĂ©nouement ! temps de lecture 5 minutesL'histoire We are falling, par By The Spirits, du dark folk Ă la fois dĂ©senchantĂ©, majestueux et presque martial, qui se perd dans les trĂ©fonds de la forĂȘt pour Ă©mettre le triste constat de la dĂ©chĂ©ance de DescendresRĂ©veillĂ© en pleine noire-nuit par des revoyottes qui n'Ă©taient pas les revoyottes de Champo. Je me suis vu dans son corps, quand il Ă©tait enfant, avec ce chien de berger qui me suivait partout, me protĂ©geait et gardait les moutons pour ainsi dire Ă ma ensuite assistĂ© aux funĂ©railles cĂ©lestes de mes parents. J'ai vu leurs corps dĂ©chiquetĂ©s par les corbeaux, et j'ai gravi la montagne pour voir le lieu sacrĂ© oĂč ils emportaient leurs Ăąmes. C'est lĂ , au milieu des empilements de pierres ornĂ©s de fanions, que j'ai rencontrĂ© le pĂšre de tous les corbeaux, une entitĂ© Ă tĂȘte de corbeaux avec un corps massif parcouru de milliers dâailes, de becs, de serres et dâyeux. Et jâai compris quâil ne fallait pas essayer de communiquer avec cette chose, quâil fallait fuir, tout de suite. Et mon patou sâest sacrifiĂ© pour couvrir ma fuite. Je ne lâai jamais revu j'ai continuĂ© Ă grandir sous l'Ă©gide d'une sherpa qui m'a appris son mĂ©tier. Ensemble, nous avons gravi le Hohneck, rĂ©putĂ© invincible. Mais elle y a laissĂ© sa vie et moi jâai perdu sa me suis rĂ©veillĂ© de plein fouet. Cette fois-ci, j'avais dormi dans les habits de Champo pour me prĂ©server du froid. Je ne comprenais pas d'oĂč me venaient ses visions mais j'Ă©tais reconnaissant de partager un peu de sa lendemain Ă presque-aube, j'Ă©tais au village, je voulais reprendre mes harangues auprĂšs des paysans, quand bien mĂȘme j'attendais peu d'Ă©coute de leur part aprĂšs l'incident d'hier. Les crampes d'estomac Ă©taient de plus en plus violentes mais je n'avais pas toujours pas la tĂȘte Ă la grand-rue, les lavandiĂšres qui allaient casser la glace pour laver le linge. Dans mon Ă©tat de demi-conscience, j'Ă©tais pris de demi-visions. J'avais l'impression qu'elles lavaient des suaires d'enfants. Un prospecteur ambulant criait Peaux-peaux-peaux de lapins ! ». Je n'arrivai mĂȘme pas Ă me concentrer sur l'image mentale Ă©cĆurante de ces ĂȘtres qu'on Ă©corche comme on retrousse un gant, car un dĂ©tail m'obnubilait. Il n'y avait pas d'hommes. Sauf cet acheteur de peaux de lapins, et le Sibylle Henriquet, qui se prĂ©cipita vers moi Marie, Marie ! Ils ont trouvĂ© oĂč sont les Corax ! Ils sont tous partis lĂ -bas ! Ăcoute, j'ai toujours pensĂ© que t'Ă©tais de notre cĂŽtĂ©. Alors, si tu prends la dĂ©fense des corbacs, je suis avec toi ! Il faut qu'on les rattrape ! »Fragment of Sirens, par Icos, du post-hardcore dans la plus grande tension entre lourdeur et mĂ©lodie, une Ăąme en peine qui remonte de terre Ă n'en plus suis montĂ© avec lui sur son cheval et nous sommes partis Ă toute vitesse vers Fontenoy !Sibylle a cravachĂ© au maximum de ce qu'il pouvait tirer de la bĂȘte sans mettre sa santĂ© en danger, au travers des bois sans forme aux arbres brogneux, des dĂ©combres de ce qui fut jadis Bains-les-Bains, sur les derniĂšres langues de goudron aux abords des flots grondants du Coney. ArrivĂ©s au Moulin Cotant, nous trouvĂąmes le tracteur du Nono Ălie garĂ© en travers de la route. Vous avez rien Ă faire ici ! » Vas te faire voir ! », a rĂ©pondu le menuisier. Et il a envoyĂ© son cheval par-dessus le talus. Nous avons tracĂ© au travers des fĂ»ts bombĂ©s de broussins. L'animal agita un moment la patte aprĂšs avoir Ă©crasĂ© une Ă©pine, mais il surmonta sa douleur et ne perdit pas en arrivĂąmes dans Fontenoy-le-ChĂąteau par ce dĂ©tour. Les chasseurs et les troupes de Moretti Ă©taient en train de rafler les habitants. Ceux d'entre eux qui se transformaient en corbeau Ă©taient abattus sur place dĂšs leur envol, et retombaient au sol sous forme humaine, nus et brisĂ©s. Et ceux qui n'osaient pas se transformer Ă©taient voir ce spectacle, des fourmis se mirent Ă ramper devant mon regard. Je savais Ă peine quoi faire. Un frisson de fin de temps me parcourait de part en part. Je ne sentais plus l'Ă©coulement du temps, c'est comme si tout ce monde Ă©tait immobile, et pourtant j'Ă©tais incapable de profiter de ce saisissement pour me bouger et prendre l' vu Augure courir dans les ruelles et je l'ai enjointe Ă monter avec nous. Ni elle ni moi ne pesions guĂšre, et en effet le cheval put supporter nos poids. On n'a pu sauver qu'Augure. Elle m'a dit que d'autres s'Ă©taient Ă©chappĂ©s, mais les voivrais avaient pris une bonne vingtaine d'entre eux, dont des vieillards et des enfants. Des femmes surprises en train de broder, les chasseurs piĂ©tinant leur ouvrage. Ils les avaient remportĂ©s au village dans des caisses pour qu'ils ne puissent pas s'enfuir sous forme de Ă©chouĂ©. J'avais totalement retour aux Voivres, je n'ai pas pu faire grand-chose de plus que de rĂ©fugier Augure dans la yourte et de me blottir contre elle pour retrouver un peu de chaleur. Je savais qu'il faudrait retourner au village et se battre pour sauver ses frĂšres et sĆurs et je ne m'en sentais absolument pas les de DescendresOrigines part 1, par Nors'Klh ambient orchestral, lyrique et exotique pour la dĂ©cadence des grandes civilisationsC'Ă©tait au cĆur de la nuit brune. J'avais passĂ© la journĂ©e Ă trouver une cachette pour Augure, dont je tairai ici l'emplacement. Je commence Ă penser que mon journal pourrait me trahir, pourtant je ne peux me rĂ©soudre ni Ă le dĂ©truire ni Ă l'arrĂȘter, je ressens un besoin vital de le poursuivre. Mon identitĂ© s'effiloche et seule cette discipline permet de lui conservant un semblant de texture. Cependant, je le garde toujours sur moi, je n'ai pas envie que les soudards de Moretti le dĂ©couvrent en fouillant la route. Si on me capture, on le trouvera donc aussi et il est possible qu'on me torture pour dĂ©couvrir ce que le journal cache, mais je suis prĂ©parĂ© mentalement Ă cette les nuits sont toujours longues par ici, en hiver, elles paraissent interminables, d'immenses tunnels de froid, de sauvage et d'incertitude oĂč je me tourne et retourne tel une Ăąme en suis Ă nouveau dans mon chĂąteau intĂ©rieur. Je ne contrĂŽle dĂ©sormais plus rien de ces visites, ni quand j'y arrive, ni dans quelle demeure. LĂ , je suis dans les jardins, des pendeloques de glace dĂ©goulinent des branches, et il gĂšle Ă fendre les os. Sans crier gare, le ciel vire aux tĂ©nĂšbres et un dĂ©luge de choses me tombent dessus. Des cloportes, des crapauds et des scolopendres. Je veux me rĂ©fugier Ă l'intĂ©rieur quand je vois la silhouette d'une religieuse sous un orme. Alors, la curiositĂ© l'emporte sur le dĂ©goĂ»t et je vais la se retourne et son visage est proprement habitĂ©. Je reconnais aussitĂŽt celui reprĂ©sentĂ© par la gravure d'un ouvrage que j'ai longuement compulsĂ©. Vous ĂȘtes... Sainte-ThĂ©rĂšse d'Avila ?La pluie rĂ©pugnante qui nous assaille couvre en grande partie ma question et sa rĂ©ponse. Oui, ma Que faites-vous lĂ ?- Tu es perdu, mon enfant, je suis venu te guider. Te guider dans ton chĂąteau intĂ©rieur. »MalgrĂ© la peur, l'Ă©puisement, la rage, et par-dessus tout malgrĂ© l'acĂ©die qui avait rongĂ© ma foi morceau aprĂšs morceau, j'ai ressenti un bien-ĂȘtre qui n'avait pas d'Ă©quivalent en intensitĂ© Ă part celui des douleurs corporelles que je connais jour aprĂšs jour. Un bien-ĂȘtre qui se ressentait dans mon corps par une forme de soif inextinguible. La soif de sens, je lui emboĂźtai le pas sans plus poser de questions, et nous arpentĂąmes les demeures de mon chĂąteau en train de s'effriter, toutes couvertes de vermine et n'en ayant Ă©crasons des ampoules de sĂ©rum moisi sous nos pas. Des louves gravides Ă©mergent des fours dĂ©labrĂ©s et des trous dans les murs. Nous reculons dans le temps, je reviens Ă notre rencontre et je refuse de la suivre, finalement je la suis, oĂč nous sommes dans un lointain futur, sur les corniches du chĂąteau, un ange aux ailes de feuilles lance un dard de feu dans le cĆur de la Sainte, elle entre en extase mystique.[passage illisible, Ă©crit en transe]Nous sommes dans des antichambres, la pollution corrompt les murs. Le marĂ©cage nous arrive jusqu'Ă la ceinture, nous y rencontrons JĂ©sus-Cuit dans sa marmite. Il multiplie les pains de moisissure. Sainte-ThĂ©rĂšse pose sa main sur mon Ă©paule et je sens une sorte d'emprise[illisible]J'erre dans la cave Ă ses cĂŽtĂ©s. Des Ă©chos de l'Ăąge d'or me transpercent les tympans, Ă©missions de radio, crachotis, Ă©numĂ©rations, publicitĂ©s absconses. Des rĂ©sidus gluants de mes souvenirs achĂšvent de crever, comme cette masse duveteuse de moisi qu'est devenu Raymond, mon petit frĂšre mort de la charpente dĂ©vore des insectes qui dĂ©vorent des plantes, qui mangeant la pierre, qui bouffe la bois, et chaque chose renaĂźt d'une autre en excroissance, par une palingĂ©nĂ©sie morbide.[illisible]La sainte tient mes deux mains. Le chĂąteau s'effondre tout autour de nous, des racines adventives font Ă©clater les parois et les meubles. Dites-moi oĂč est cette corbelle que vous avez cachĂ©e...- Vous n'ĂȘtes pas ThĂ©rĂšse d'Avila. »Je lui dĂ©chire le visage Ă l' la masse de chair en lambeaux, un nouveau visage. Celui de l' je vois qu'il me craint[illisible]Lexique Le lexique est maintenant centralisĂ© dans un article mis Ă jour Ă chaque Ă©pisode. DĂ©compte de mots pour le rĂ©cit Pour cet Ă©pisode 1763Total 97720 SystĂšme d'Ă©criture Retrouvez ici mon systĂšme d'Ă©criture. Je le mets Ă jour au fur et Ă de personnages / Objectifs des PNJ Voir cet article Auteur de Ănergie crĂ©ative. Univers page Tipee. 58 21 May 2021 1254 Thomas Munier un jeu par mois, tranquille Inscription 05 Feb 2008 Re Dans le mufle des Vosges un roman-feuilleton Millevaux LA CURĂELe dernier Ă©pisode du roman-feuilleton Millevaux ! L'Ă©quivalent de 400 pages ! Un immense merci d'avoir suivi cette Ă©popĂ©e post-folklorique pendant tout ce temps ! Je serai ravi de connaĂźtre vos impressions sur ce premier jet !temps de lecture 7 minutesJouĂ© / Ă©crit le 21/05/2021Le jeu principal utilisĂ© Bois-Saule, jeu de rĂŽle solo pour vagabonder dans les tĂ©nĂšbres sauvages de Les personnages et les faits sont projet Dans le mufle des Vosges, un roman-feuilleton Millevaux et une expĂ©dition dâexorcisme dans le terroir de lâ ces feuilletons sont des premiers jets, donc beaucoup de coquilles demeurent. Merci pour votre contenu sensible voir dĂ©tail aprĂšs lâimagePaul Delaroche, domaine publicContenu sensible nuditĂ©, mutilation, tueriePassage prĂ©cĂ©dent 55. La rafleUn acte grave coincĂ© entre deux rĂȘveries folles. temps de lecture 7 minutesL'histoire Vingt-Neuf de DescendresS/T, par Myrkur, du black mĂ©tal avec un chant fĂ©minin cristallin et nordique, une Ă©lĂ©gie qui souffle le froid et la avec dĂ©goĂ»t que je dĂ©couvre la vraie raison d'ĂȘtre de ce journal. Tout me conduisait Ă rendre compte du misĂ©rable rĂŽle que j'allais jouer dans cette le rĂ©cit prĂ©cĂ©dent n'Ă©tait donc lĂ que pour conduire les historiens aux lignes qui vont suivre, que j'ai temps de peine Ă coucher sur le papier, serrant mon calame Ă m'en faire saigner les paumes, conscient cependant qu'aucun stigmate ne viendra apaiser ou compenser l'horreur dont je fus voulait se battre. Mais je l'en ai dissuadĂ©. J'ai soupesĂ© vingt fois l'opinel dans ma main, et j'ai jugĂ© que nous n'Ă©tions pas de taille. Je lui ai dit de se cacher dans les ravines, la yourte n'Ă©tait pas un bon fait ce que j'ai cru bon de faire. J'ai repris ma robe de religieuse et je suis allĂ© voir traversĂ© le Moulin aux Bois alors que le hameau se couvrait d'un blanc pur. Il neigeait enfin. Quelle ironie !J'ai trouvĂ© l'inquisiteur Ă l'Ă©glise. Comme je l'avais pressenti, il prĂ©parait le procĂšs des Corax. Alors je me suis proposĂ© comme avocat de la parodie a durĂ© jusqu'Ă la nuit-brune. Je m'attendais... A quoi mâattendais-je ? Je m'attendais Ă avoir mes chances. J'avais ma passion pour moi, je pouvais tĂ©moigner de l'aide qu'Euphrasie nous avait apportĂ©, je pouvais tĂ©moigner que les corbeaux avaient vaincu la MĂšre Truie. Je pouvais tĂ©moigner qu'ils avaient une Ăąme m'attendais Ă ce que ma rage parle pour moi, parle pour une Ă©preuve que j'ai vĂ©cu Ă moitiĂ© absent, hantĂ© par les rĂ©miniscences des rĂȘves qui m'obsĂšdent depuis que j'ai connu la chiffonniĂšre, ces fiĂšvres nocturnes, les Ă©chos des horreurs dites sur moi, et la matin chaque rĂ©veil, fourbu, des plumes noires dans mon empestait la fiente de pigeon, alors mĂȘme que ceux-ci avaient Ă©tĂ© tuĂ©s par les corbeaux depuis belle lurette, s'est-on bien empressĂ© de me le rappeler. On entendait le merle redire la messe en bruit de fond. L'endroit n'appartenait dĂ©jĂ plus aux comme l'impression d'ĂȘtre prisonnier d'une boucle temporelle, les minutes du procĂšs duraient des heures. Au fur et Ă mesure que je plaidais, sachant Ă peine ce que je disais, les lianes rampantes du trouble croissaient dans mon esprit. Je sentais dans mes propres trĂ©fonds que tout ceci Ă©tait un piĂšge, et je m'Ă©chinais Ă en deviner la poursuivait sa procĂ©dure, sans se fatiguer ni perdre mon calme, et je sentais bien que je n'avais aucun sang-froid, et que ma colĂšre ne convainquait ont fait tĂ©moigner les vingt prisonniers, les hommes, les femmes, les enfants. Est-il vrai qu'au jour de votre naissance, vous hĂ©ritez de la mĂ©moire de vos parents, et avec celle-ci, la mĂ©moire des parents de vos parents, et ainsi de suite sur des gĂ©nĂ©rations ? », leur demanda jouĂšrent la carte de la transparence, et racontĂšrent tout ce qu'ils avaient enregistrĂ©, l'arbre gĂ©nĂ©alogique mĂ©moriel qui peuplait leurs crĂąnes, ils avaient des anecdotes trĂšs vives sur leurs arriĂšres-grands-parents et arriĂšre-arriĂšre-grands-parents, en fait ils remontaient jusqu'au temps d'apparition de leur race, juste aprĂšs la catastrophe qui sonna le triomphe de la forĂȘt et la chute de la race humaine. Ainsi donc, vous avez volĂ© la mĂ©moire des humains ! », clama l' je n'en arrivais pas Ă la mĂȘme conclusion. Je tus mon dĂ©sarroi, car il n'apporterait rien Ă mon camp. Toutes ces mĂ©moires...Elle se si le passĂ© n'Ă©tait que fiction. MĂȘme pour jury dĂ©libĂ©ra. Attendu que les prisonniers n'avaient pas participĂ© Ă la destruction des germes, il retint lâ gage de bonne volontĂ©, l'inquisiteur relĂącha SĆur Robert. Elle se jeta dans mes bras. Elle Ă©tait devenue toute sĂšche, mais son Ăąme avait tenu bon. Nous sortĂźmes sous la neige, un frai d'Ă©toiles dans les cru m'en tirer Ă bon compte. J'ai mĂȘme remerciĂ© le Vieux, JĂ©sus-Cuit et l'Esprit-ChouJ'ai cru avoir fait le bon sottise !Trente de DescendresHyperion, par Krallice, un black metal spatial et instrumental, lumineux, intense et faim est l'arme du malinLa nourriture est pĂ©chĂ©Ne pas mangerContempler dans le miroirLa maigreur de mon corpsUne victoireCe sont ses pensĂ©es qui me venaient Ă l'esprit alors que nu, dans la yourte, j'inspectais mon corps avec la glace qui servait Ă Champo pour se ainsi que m'a surpris Augure, tapant Ă la porte sous forme corbelle, croassant de toutes ses forces. Je lui ai ouvert sans prendre la peine de me vĂȘtir. AussitĂŽt, elle se transforma en humaine, brutale fleur de chair en Ă©closion accĂ©lĂ©rĂ©e. Il faut que tu viennes au village ! Tout de suite ! »Elle Ă©tait nue. Elle Ă©tait plus belle que je ne serai jamais. Elle m'a fixĂ© avec une intensitĂ© qui m'a brisĂ© l'Ăąme. Puis elle s'est retransformĂ© en corbelle et a fait volte Ă tire-d' toute hĂąte, j'ai repris les habits de Champo, et un manteau pour la sente qui partait depuis les yourtes Ă travers la sylve jusqu'au Moulin aux Bois Ă©tait immaculĂ©e, escomptĂ© les molles traces de mon retour aigre-doux de la veille, et les empreintes des serres de la chevĂȘchette Ă la recherche des tunnels de campagnols sous la couru comme j'avais je ne l'ai fait, je tombais dans la neige, je me relevais, mes os Ă©taient comme du verre et mon ventre Ă©tait un gouffre d'aller plus loin, je dois prĂ©ciser une chose. Je voudrais reparler de la Bernadette. Il a dit Ă plusieurs reprises vouloir nous aider, mais hormis la confrontation avec le fils Soubise aux Feugnottes, elle n'en avait rien fait. Elle s'Ă©tait juste vantĂ©, elle avait prise de force mon amie la SĆur Jacqueline, et quoiqu'elle puisse dire de l'amour qu'il existait entre elles, et quelle bĂ©nĂ©diction soit-elle que la revenue au monde de Raymond, je lui en voudrai toujours. Mais elle m'a quand mĂȘme aidĂ©. En me confiant la je suis arrivĂ©e au pied de l'Ă©glise, il faisait un vent Ă dĂ©corner les cocus, charriant la neige su bien qu'on n'y voyait qu'Ă peine. Et malgrĂ© cela, tous les villageois Ă©taient rĂ©unis sur le parvis. Une estrade avait Ă©tĂ© montĂ©e pour que personne ne loupe une miette du spectacle. EnchaĂźnĂ©s et encordĂ©s les uns aux autres, les prisonniers de Fontenoy. Le premier d'entre eux Ă©tait montĂ© sur l'estrade. Un soudard lui tenait les bras sur un billot. Et un autre, encagoulĂ©, portait une hache de bĂ»cheron. Les chasseurs, Nono Ălie en tĂȘte, encadraient les condamnĂ©s. Au premier rang, l'Onquin Mouchotte savourait d'assister Ă la Sibylle Henriquet et la MĂ©lie Tieutieu Ă©taient parmi les curieux. L'horreur se lisait sur merdre humaine de Moretti. Il avait trahi sa parole, et trahi les procĂ©dures mĂȘmes du tribunal inquisitorial. Hommes-corbeaux ! Vous ĂȘtes accusĂ©s d'ĂȘtre l'engeance du Malin. Vous avez causĂ© la ruine de ce village. Il est temps de recevoir votre juste chĂątiment ! »J'avais avisĂ© Augure derriĂšre un hĂȘtre, je lui ai donnĂ© le manteau, et elle a couru se mĂȘler Ă la foule avec maire FrĂ©chin a fendu la masse des badauds comme un sanglier force un barrage. ArrĂȘtez tout de suite ce carnage, au nom de la loi ! »Mais ça n'a pas suffi. Les chasseurs l'ont accablĂ© de coups de crosse, et celui qu'on croyait invincible s'est retrouvĂ© Ă terre. Le Nono Ălie jubilait. Il se voyait bien ĂȘtre le prochain maire. Qu'on leur coupe les ailes ! »L'homme sur le billot hurla, implora grĂące. C'Ă©tait impossible d'y voir un corbeau. C'Ă©tait juste un gars moustachu en chemise traditionnelle vosgienne. Tout au plus avait-il ce regard dur et ce nez aquilin qu'on pourrait attribuer Ă ceux de sa me tournai vers Augure, et je n'entendis qu'un battement d'aile. DĂ©jĂ , elle retombait, nue sur l'estrade, pour combattre auprĂšs des hache est tombĂ©e, tranchant net le bras du suppliciĂ©. Et dĂ©jĂ elle remontait. Le Nono Ălie a braquĂ© sa carabine sur vu comment tout cela allait finir. Alors, foutu pour foutu...J'ai sorti mon journal de ma besace. Je l'ai ouvert. J'ai pris la jusquiame sĂ©chĂ©e et je l'ai enfournĂ© dans ma bouche. C'Ă©tait la premiĂšre fois que je mangeais autre chose que de l' qui s'est passĂ© ensuite est me rappelle juste de la douleur, la grĂȘle de coups qu'on m'a portĂ©. Mais ça finit toujours par partir. On finit toujours par s'y me souviens avoir frappĂ©, sans mĂȘme savoir qui je visais, sans savoir faire la diffĂ©rence entre ma lame et mon poing, j'ai frappĂ© Ă m'en briser chaque y a eu un vol massif de corbeaux, Ă recouvrir le clocher s'est me semble que jâai survĂ©cu juste parce que mon histoire voulait ĂȘtre ainsi qu'ils sont ses Nono l'Onquin ainsi qu'Augure a pu s'envoler avec les siens. Et moi de vivre avec le regret d'avoir le cĆur trop sec pour l'avoir suis restĂ© aux Robert attend les enfants, c'est le jour de l' homme avec un blouson Ă©limĂ© et une casquette de travers tient une corde Ă nĆud pour guider les mĂŽmes soir et matin Ă travers la forĂȘt. Son visage, burinĂ© par le temps. Les yeux en amande et la barbe de trois jours. Il tire de sa lippe brĂ»lĂ©e une derniĂšre taffe de sa cigarette de moi. C'est qui j'ai dĂ©cidĂ© de monde ne sâeffondre pas mais se rĂ©trĂ©cit, toutes nos perspectives de fuite dans lâespace et dans le temps sâobstruent. Pourtant, lâespoir perce-neige[Lâhistoire ne se termine pas. Ainsi finit le carnet mĂ©mographique de SĆur Marie-des-Eaux. Les derniĂšres pages ont Ă©tĂ© arrachĂ©es.]Lexique Le lexique est maintenant centralisĂ© dans un article mis Ă jour Ă chaque Ă©pisode. DĂ©compte de mots pour le rĂ©cit Pour cet Ă©pisode 1813Total 99533 SystĂšme d'Ă©criture Retrouvez ici mon systĂšme d'Ă©criture. Je le mets Ă jour au fur et Ă de personnages / Objectifs des PNJ Voir cet article Auteur de Ănergie crĂ©ative. Univers page Tipee.UHGru.