4 — la force il n'y a rien de pareil; «l'une ne fait point penser Ă  l 'autre, ne suppose pas l 'autre, ne remplace pas l 'autre ». Aussi «l'honneur de la vĂ©ritĂ©, c'est de triompher par sa propre Ă©nergie; l'honneur de l'autoritĂ©, c'est de comprendre ce principe, c'est de laisser un libre chemin Ă  la vĂ©ritĂ©, c'est d'avoir foi en la puissance de la vĂ©ritĂ©, et, en consĂ©quence
403 ERROR The Amazon CloudFront distribution is configured to block access from your country. We can't connect to the server for this app or website at this time. There might be too much traffic or a configuration error. Try again later, or contact the app or website owner. If you provide content to customers through CloudFront, you can find steps to troubleshoot and help prevent this error by reviewing the CloudFront documentation. Generated by cloudfront CloudFront Request ID qN9CIgg-CdNmXJhpyOX8TqCZ9CIhwFEw2eJPUv2M5alSB4ceKrfb0A==

Neserait-ce pas au contraire ne jamais douter qui est un renoncement Ă  la vĂ©ritĂ© ? En effet,, si je ne doute jamais e rien c'est que je crois tout savoir. Mais comme je ne suis pas Dieu, il y a de grandes chances que je me trompe. Donc ne jamais douter c'est ne pas savoir que je ne sais pas, c'est donc de la bĂȘtise, de l'ignorance. Ainsi

Par Francis Jubert Contrairement Ă  un Éric Zemmour qui a su trouver les mots justes sur sa chaĂźne YouTube pour souhaiter un joyeux NoĂ«l Ă  tous les Français en insistant tout particuliĂšrement sur la tragĂ©die que vivent les chrĂ©tiens d’Orient, le prĂ©sident Macron a, quant Ă  lui, prĂ©fĂ©rĂ© alimenter le dossier de NoĂ«l de L’Express consacrĂ© Ă  Dieu et la science » en prĂ©cisant sa pensĂ©e sur une forme de laĂŻcitĂ© qui rend possible la cohabitation Ă  laquelle il veut croire de la rationalitĂ© et de la spiritualitĂ©. Dans ce texte au titre Ă©vocateur, RĂ©enchanter le monde », Ă©crit spĂ©cialement pour L’Express, on reste dans la logique du discours prononcĂ© par le PrĂ©sident au CollĂšge des Bernardins en avril 2018 devant les Ă©vĂȘques de France et leurs invitĂ©s sur les liens entre la RĂ©publique et l’Eglise qui, leur avait-t-il alors dit, devait s’en tenir au questionnement » et renoncer Ă  toute forme d’injonction contraire Ă  la laĂŻcitĂ© de coopĂ©ration » qu’il entend promouvoir entre elles. Au lendemain de l’adresse faite par le PrĂ©sident aux catholiques, l’abbĂ© Grosjean avait cru bon de faire observer que c’est aussi la mission de l’Église de rappeler qu’il y a des repĂšres Ă©thiques fondamentaux qui ne se nĂ©gocient pas, sous peine de fragiliser ces digues d’humanitĂ© » qui protĂšgent les plus fragiles ou les plus petits. La France fait de mĂȘme, rappelait-il, quand elle dĂ©fend les droits de l’homme dans le monde. Il y a des droits qui ne se questionnent pas ! » Mais passons. Ce qui questionne cette fois le PrĂ©sident, c’est la montĂ©e du complotisme dont l’intĂ©grisme religieux avec ses explications totalisantes » n’est Ă  ses yeux qu’un avatar. Ce qui le prĂ©occupe au plus haut point, c’est la remise en cause du discours scientifique qui perd de son aura et se voit remisĂ© au rang de simple avis, l’émergence de discours qui privilĂ©gient la croyance sur le savoir ». Ce que l’on retiendra surtout de ce texte, c’est la conception du rĂ©el qui est celle d’Emmanuel Macron philosophe. Le PrĂ©sident a voulu partager sa conception Ă©pistĂ©mologique de la vĂ©ritĂ© avec les lecteurs de l’Express, et Ă  travers eux avec tous les Français, espĂ©rant sans doute les convaincre de s’en imprĂ©gner pour mieux les gagner Ă  la modernitĂ©. Il est nĂ©cessaire, Ă©crit-il, d’agir pour que la science demeure un idĂ©al et une mĂ©thode, que le vrai’ retrouve ce statut d’évidence lumineuse que dĂ©crivait Descartes ». Cette rĂ©fĂ©rence Ă  l’auteur du Discours de la mĂ©thode ne doit rien au hasard. Les Français ont toujours Ă©tĂ© sensibles Ă  cette idĂ©e d’une vĂ©ritĂ© immĂ©diate se prĂ©sentant Ă  l’esprit avec la clartĂ© de l’évidence communicable comme telle ce qui se conçoit bien s’énonce clairement », sorte d’illumination acquise sans trop de peine parce que relevant de l’intuition et non aboutissement d’un travail laborieux de l’intelligence aspirant Ă  comprendre la complexitĂ© du rĂ©el par itĂ©rations successives. S’il est sensible comme ses concitoyens Ă  la mĂ©thode cartĂ©sienne, Emmanuel Macron l’est davantage au stratagĂšme de Descartes qui a jugĂ© opportun de s’avancer masquĂ© pour pouvoir mieux subvertir la pensĂ©e scolastique de son temps. Il va pour sa part se retrancher derriĂšre les travaux de Gaston Bachelard pour mieux dĂ©fendre l’esprit scientifique » caractĂ©risĂ© par ce dernier comme la facultĂ© Ă  se dĂ©faire de l’expĂ©rience commune » – c’était dĂ©jĂ  l’intention de Descartes – et par cette idĂ©e que rien ne va de soi, rien n’est donnĂ©, tout est construit » les objets de la vraie » science, loin d’ĂȘtre abstraits de la richesse du concret comme le sont ceux des sciences d’observation naturelle, sont des abstraits-concrets » . On ne s’étonnera dĂšs lors pas de voir en quelle estime le PrĂ©sident tient le collectif d’experts rĂ©unis au sein de la commission LumiĂšres » qu’il a installĂ©e le 29 septembre 2021. Il faudra entendre ce que dit le consensus scientifique ». Une injonction digne de son Premier ministre. Eux seuls, au motif qu’ils ont fait leur l’idĂ©e bachelardienne de rupture Ă©pistĂ©mologique, ont rompu avec le monde des choses » et de leur reprĂ©sentation ordinaire, seraient capables de faire reculer le complotisme ». Les disputes actuelles autour de la question des vaccins et de leur efficacitĂ© montrent bien qu’une simple revue de littĂ©rature » ne suffit pas Ă  elle seule Ă  crĂ©er un consensus de place. Et pourtant, ce sont ces fameuses revues qui tiennent lieu dans le milieu mĂ©dical de vĂ©ritĂ©, ce que l’on appelle l’Evidence Based Medecine EBM, socle conceptuel de la mĂ©decine factuelle opposĂ©e Ă  la mĂ©decine dite d’observation, celle des praticiens de terrain confrontĂ©s au rĂ©el. Ne sont-ce pas plutĂŽt ces cliniciens expĂ©rimentĂ©s qui ont cette culture des faits » si chĂšre au PrĂ©sident qui, ne lui en dĂ©plaise, sont les vrais champions de la vĂ©ritĂ© ? Ils se sont appropriĂ©s sans en ĂȘtre nĂ©cessairement conscients cette dĂ©finition aboutie de la vĂ©ritĂ© adaequatio rei et intellectus » Thomas d’Aquin que l’on retrouve dans le livre de Guillaume Peltier Milieu de cordĂ©e, dĂ©diĂ© prĂ©cisĂ©ment Ă  ceux qui entendent comme lui rĂ©futer les idĂ©ologies En Marche ». Si nous voulons vivre dans la vĂ©ritĂ© comme nous y invite Vaclav Havel dans un texte publiĂ© en 1984, La politique et la conscience, nous devons nous opposer au mensonge qui structure notre sociĂ©tĂ© Tous ceux qui vivent prĂ©sentement dans le mensonge peuvent Ă  tout moment – du moins thĂ©oriquement – ĂȘtre atteints par la force de la vĂ©rité». A l’exemple des dissidents d’hier saurons-nous, oserons-nous dĂ©construire ces mensonge d’Etat et dĂ©trĂŽner ceux qui font de la pseudo-science une religion dont il est interdit de critiquer les certitudes dogmatiques ? L’annĂ©e 2022 s’annonce dĂ©cisive de ce point de vue. Bonne annĂ©e et, surtout, bon courage ! Francis Jubert Douter est-ce renoncer Ă  la vĂ©ritĂ© ? La raison humaine est-elle, par nature, conduite Ă  supposer dans le monde plus d'ordre qu'elle n'en trouve ? Est-on maĂźtre de ses dĂ©sirs ? Le langage sert-il Ă  exprimer la rĂ©alitĂ© ? Pourquoi ? L'historien est-il homme de science ? Les mots cachent-ils les choses ? Y a-t-il des vĂ©ritĂ©s dont il n'est pas permis de douter ? Peut-on ne pas savoir ce TLFi AcadĂ©mie9e Ă©dition AcadĂ©mie8e Ă©dition AcadĂ©mie4e Ă©dition BDLPFrancophonie BHVFattestations DMF1330 - 1500 DOUTER, Emploi trans. et abs. Être dans le doute sur l'existence de quelque chose, la valeur ou la vĂ©ritĂ© d'une Emploi trans. indir. Douter + prĂ©p. Vieilli et littĂ©r. [Le compl. est un inf.] HĂ©siter Ă . Une seconde, il douta de pouvoir continuer EstauniĂ©, Ascension M. BaslĂšvre,1919, p. 2931. [le duc]. − Est-ce que vous douteriez d'intervenir, vous, Monsieur, si fĂ©ru d'honneur, quand le renom, la gloire d'une famille seraient menacĂ©s par des Ă©lĂ©ments vils? J. de La Varende, L'Homme aux gants de toile,1943, p. Usuela [Le compl. dĂ©signe un inanimĂ©] Douter du zĂšle, de la probitĂ© de qqn, du succĂšs de qqc. Ac. 1835-1932. Coterie ... oĂč il Ă©tait convenu qu'on est intelligent dans la mesure oĂč on doute de tout Proust, Swann,1913, p. 279.J'espĂšre que tu ne doutes pas de l'affection que j'ai pour mes enfants H. Bazin, VipĂšre,1948, p. 218.Cf. douteux ex. 1 et doute ex. 4 2. L'homme incertain est celui qui, en prĂ©sence d'une reprĂ©sentation sensible ou intellectuelle, doute de ses propres fonctions et des rapports qu'elles posent, ou de la rĂ©alitĂ© d'un objet qu'ils semblent impliquer ... Renouvier, Essais de crit. gĂ©n. 3eessai,1864, p. ... alors, pour la premiĂšre fois, le Tarasconnais douta. Il douta du MontĂ©nĂ©gro, il douta de l'amitiĂ©, il douta de la gloire, il douta mĂȘme des lions; et, comme le Christ Ă  GethsĂ©mani, le grand homme se prit Ă  pleurer amĂšrement. A. Daudet, Tartarin de Tarascon,1872, p. 123.− [AccompagnĂ© d'une nĂ©gation Ă  valeur d'affirmation attĂ©nuĂ©e] Je ne doute pas de. Je suis sĂ»r de. Je ne doute pas du rĂ©sultat, de vos douter de rien. TĂ©moigner d'une assurance excessive en tranchant hardiment en matiĂšre d'opinion, en entreprenant des affaires hasardeuses. Un grand clerc d'avouĂ© ... fier et fort impertinent, ne doutant de rien, tranchant sur tout Musset, Lettres Dupuis Cotonet,1836, p. 659.La jeunesse ne doute de rien G. Leroux, Myst. ch. jaune,1907, p. 110.− [En incise avec en] À n'en pas douter. De façon certaine. Je sais, Ă  n'en pas douter, que ces jeunes gens ressentent l'un pour l'autre ... une tendresse rĂ©ciproque Guilbert de PixĂ©r., Coelina,1801, p. 15.J'en doute fort. Il vaincra! − Peut-ĂȘtre! − En douterais-tu? − J'en doute Cladel, Ompdrailles,1879, p. 253.[Avec nĂ©gation] Je n'en doute pas, n'en doutez pas. Je reviendrai vous voir demain matin, reprit-il, n'en doutez pas, Corinne StaĂ«l, Corinne,t. 1, 1807, p. 218.SYNT. Douter de l'authenticitĂ©, de l'existence, de la rĂ©alitĂ© de qqc.; douter de l'amour, du courage, des intentions, de la parole, des sentiments, de la sincĂ©ritĂ© de quelqu' [Le compl. dĂ©signe une pers.] Ne pas avoir confiance en quelqu'un, se dĂ©fier de lui 4. Doute du bonheur, fruit mortel; Doute de l'homme plein d'envie; Doute du prĂȘtre et de l'autel; Mais crois Ă  l'amour, ĂŽ ma vie; ... Hugo, Les Contemplations,t. 2, 1856, pp. 70-71.♩ Douter de soi. Ne pas ĂȘtre sĂ»r de ses sentiments, de ses possibilitĂ©s. Moment difficile pendant lequel on doute de soi, quand ce n'est pas des autres Fromentin, Dominique,1863, p. 1925. Il est certain que j'ai trop doutĂ© de moi, jusqu'ici. Le doute de soi n'est pas l'humilitĂ©, je crois mĂȘme qu'il est parfois la forme la plus exaltĂ©e, presque dĂ©lirante de l'orgueil, une sorte de fĂ©rocitĂ© jalouse qui fait se retourner un malheureux contre lui-mĂȘme, pour se dĂ©vorer. Bernanos, Journal d'un curĂ© de campagne,1936, p. Emploi trans. dir. Douter + Vieilli et littĂ©r. Douter + prop. interr. indir. + ind. ou doute si je partirai demain j'ai pu douter si Proust ne jouait pas un peu de sa maladie pour protĂ©ger son travail Gide, Journal,1921, p. 694.2. Usuel. Douter + prop. complĂ©tivea Douter que + doute que le remĂšde soit efficace Flaub., Corresp.,1874, p. 163.b Ne pas douter que + ne explĂ©tif et le ne doute pas qu'il ne vienne bientĂŽt Ă  mademoiselle Fellaire, il ne doutait pas qu'elle ne fĂ»t trĂšs riche France, Jocaste,1879, p. 40.− [Avec suppression de ne pour exprimer un fait incontestable] Je ne doute pas que cela soit vrai, qu'il vienne. − [Avec l'ind.] Je ne doute pas que c'est un honnĂȘte homme. Il n'y a pas Ă  douter que tous sauront retrouver ... la mĂȘme admirable unanimitĂ© De Gaulle, MĂ©m. guerre,1959, p. 347.Rem. Dans les phrases interr., on peut exprimer ou non le ne explĂ©tif. Doutez-vous qu'il ne vienne? Doutez-vous que je sois malade? Ac. 1835, 1878.C.− Emploi abs. Être dans le doute; avoir des doutes. Avoir le droit, des raisons de douter. On s'observe. On se scrute. On doute. On n'a jamais confiance en l'amour GĂ©raldy, Toi et moi,1913, p. 61.Et Michel n'a pas interrogĂ©, pas doutĂ©. Il a acceptĂ© cette histoire grotesque, sans hĂ©siter, sans se dire que c'Ă©tait fou! Cocteau, Par. terr.,1938, II, 12, p. 264.Cf. aussi doute ex. 2 6. Or, qui est-ce qui examine, qui est-ce qui doute, qui est-ce qui juge qu'il ne faut pas juger encore afin de mieux juger? Évidemment l'intelligence... Cousin, Hist. de la philos. du XVIIIes.,t. 2, 1829, p. 503.− SpĂ©cialement1. PHILOS. Mettre en doute tout ce qui est proposĂ© Ă  l'intelligence. P. ext. N'ĂȘtre sĂ»r de rien, faire preuve de scepticisme. En philosophie, en critique, c'est avoir beaucoup profitĂ© que d'avoir appris Ă  douter affirmer ex. 25 7. ... s'il existe Ă -la-fois dans la nature, seulement deux sceptiques, bien certains de cette seule chose, de se sentir douter, d'exister doutans, lequel des deux consentira Ă  n'ĂȘtre qu'une modification de la vertu sentante et doutante de son camarade? Destutt de Tracy, ÉlĂ©ments d'idĂ©ologie,Logique, 1805, p. Celui qui doute ne peut pas, en doutant, douter qu'il doute. Le doute, mĂȘme gĂ©nĂ©ralisĂ©, n'est pas un anĂ©antissement de ma pensĂ©e, ce n'est qu'un pseudo-nĂ©ant, je ne peux pas sortir de l'ĂȘtre, mon acte de douter Ă©tablit lui-mĂȘme la possibilitĂ© d'une certitude... Merleau-Ponty, PhĂ©nomĂ©nologie de la perception,1945, p. RELIG. Être en proie au doute. Ne pas adhĂ©rer Ă  la foi. Anton. c'est entendu, je ne crois pas. Mais je doute, et mon doute est en faveur du mythe Larbaud, Barnabooth,1913, p. 270.Cf. doute ex. 8 9. Au delĂ  des horizons de la science, il n'est pas plus sage de nier que d'affirmer. On doute, quelquefois on espĂšre, puis la foi entre dans l'Ăąme sans qu'on sache pourquoi ni comment; ... MĂ©nard, RĂȘveries d'un paĂŻen mystique,1876, p. Ainsi perpĂ©tuellement je crois et je doute, je crois par un geste de mon cƓur, je doute par une rĂ©pulsion de mon intelligence; ... RiviĂšre, Corresp.[avec Alain-Fournier], 1906, p. Emploi pronom. Ă  valeur subjective. Se douter de, que.Avoir une idĂ©e de quelque chose, croire sur certains indices Ă  une chose qu'on peut redouter. Être loin de se douter, avoir l'air de se douter de/que. Quasi- synon. conjecturer, deviner, pressentir, Se douter + prĂ©p. douter de l'infidĂ©litĂ© de qqn, du retentissement de qqc., du travail de qqn. Elle [votre lettre] ne m'a rien appris de neuf, ou du moins je me doutais de tout ce que vous me dites Flaub., Corresp.,1870, p. 120.− [En incise, avec en] Je m'en doutais bien, depuis longtemps; je m'en suis toujours doutĂ©; pouvais-je m'en douter; j'aurais dĂ» m'en douter; on s'en doute! on s'en serait doutĂ©! − FrĂ©quemment Ă  la forme nĂ©gative. Ne pas se douter de qqc.; ne se douter de rien. Ignorer et de ce fait n'avoir aucune apprĂ©hension. Le dix-huitiĂšme siĂšcle, qui ne s'est doutĂ© de rien, n'a doutĂ© de rien Maistre, Constit.,1810, p. 24.À lire vos articles, si robustes, si puissants, personne ne se douterait de vos fatigues et de vos insomnies Hugo, Corresp.,1869, p. 194.[En incise avec en explĂ©tif] Je ne m'en doutais guĂšre, pas, point 11. Surtout, faites semblant de ne rien savoir, hein? Il croit que personne ne s'en doute. Chaque fois qu'il va la voir, il cherche des prĂ©textes et il me donne des explications pendant dix minutes. Pagnol, Marius,1931, I, 4, p. Se douter + Ă  la forme nĂ©gative1. Se douter que + ne se doutait pas qu'on l'avait vu. Elle ne m'aimera jamais! elle ne se doute pas mĂȘme que je l'adore! » Gobineau, PlĂ©iades,1874, p. 215.2. Se douter que + quand il [Bossuet] mit au net pour son royal Ă©lĂšve ses rĂ©dactions d'Ă©cole, il ne se doutait pas qu'un jour, on les prendrait si fort au sĂ©rieux Massis, Jugements,1923, p. 30.Rem. 1. On peut relever l'emploi du subj. aprĂšs une prop. princ. Ă  la forme nĂ©gative, le subj. exprimant alors le doute. [FĂ©licitĂ©] ne se doutant mĂȘme pas qu'elle eĂ»t rien fait d'hĂ©roĂŻque Flaub., Trois contes, CƓur simple, 1877, p. 17. De mĂȘme ds LittrĂ© Je ne me doutais pas qu'il vĂźnt; pouvais-je me douter qu'il dĂ»t venir si tĂŽt; et Ac. 1798-1932 Il ne se doutait pas qu'on eut des preuves contre lui. 2. On rencontre ds la docum. a Doutant, ante, part. prĂ©s. employĂ© comme adj. Vertu sentante et doutante cf. ex. 7 supra. b Doutable, adj., rare. Dont on peut douter. Comment le savez-vous? » Il rĂ©pondit C'est pas doutable » Maupass., Contes et nouv., t. 1, PĂšre Judas, 1883, p. 103. c Un adj. synon. et doublet du prĂ©cĂ©dent dubitable. Dont on peut douter, sujet Ă  caution. La transcription dubitable d'un interviewer Bloy, Journal, 1894, p. 112.Prononc. et Orth. [dute], je doute [dut]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1100 craindre » Roland, Ă©d. J. BĂ©dier, 1186; 2. 1130-40 ĂȘtre dans l'incertitude au sujet de quelque chose » doter de Wace, Conception Notre-Dame, 1134 ds Keller, p. 69b; 3. id. ne pas savoir que faire » emploi abs. Id., 669, ibid., p. 91b; 4. 1580 n'ĂȘtre sĂ»r de rien, professer le scepticisme » Montaigne, Essais, Ă©d. A. Thibaudet, II, XII, p. 559; 5. dĂ©but xives. se douter de qqc. Vraie croiance, ms. Cambrai, C 246 fo6cds Gdf. Compl.. Du lat. class. dubitare hĂ©siter, douter ». FrĂ©q. abs. littĂ©r. 9 564. FrĂ©q. rel. littĂ©r. xixes. a 13 817, b 12 558; xxes. a 13 152, b 14 243. Bbg. Darm. Vie 1932, p. 156.
Cependant ce changement de mentalitĂ© n'est pas arrivĂ© seul, il a Ă©tĂ© produit, par une remise en cause du systĂšme, par le doute de ce qui Ă©tait Ă  l'Ă©poque une vĂ©ritĂ© dĂ©montrĂ©e. Nous pourrions donc nous arrĂȘter lĂ  et en conclure que la remise en cause de certaines vĂ©ritĂ©s dĂ©montrĂ©es est quelque chose de nĂ©cessaire, quelque chose de « bien » pour l'homme est pour
Lui, n'a pas eu quatre heures pour rĂ©flĂ©chir sur le sujet. Mais, il a eu cinq ans pour l'Ă©tudier et le mettre Ă  l'Ă©preuve. Avant qu'il entame un marathon de 2 h 30, dans la librairie Point-Virgule, Ă  Aurillac, pour dĂ©dicacer son livre Les leçons du pouvoir Stock, on a demandĂ© Ă  François Hollande de se pencher, comme les lycĂ©ens lundi 18 juin, sur un sujet du bac de philosophie "Peut-on renoncer Ă  la vĂ©ritĂ© ?" Qui plus est lorsque l'on est prĂ©sident de la RĂ©publique. "Le mensonge mĂ©rite la pire des sanctions" François Hollande "Non, je pense que la vĂ©ritĂ©, c'est encore la meilleure pĂ©dagogie. On peut essayer avec le mensonge mais ça ne tient pas. On peut biaiser la vĂ©ritĂ© mais il y aura Ă  un moment un retour de la sincĂ©ritĂ©. Et puis il faut assumer la vĂ©ritĂ©." Avant de rejoindre la libraire, rue des Carmes, l'ex-prĂ©sident s'est offert un bain de foule. L'ancien chef de l'Etat est mĂȘme allĂ© plus loin que la question posĂ©e aux lycĂ©ens littĂ©raires en Ă©voquant deux faits marquants de son mandat 2012-2017. Le rejet de sa politique, dans les sondages, et l'affaire Cahuzac, qui a conduit au dĂ©part du ministre du Budget, en mars 2013 "Est-ce que toutes les vĂ©ritĂ©s sont bonnes Ă  dire ? C'est une autre question. Non, et ça se paye parfois par l'impopularitĂ©. Mais, le mensonge mĂ©rite la pire des sanctions. Et d'ailleurs, dans le quinquennat, ceux qui ont menti, et il y en a eu devant le Parlement et l'opinion, l'ont payĂ© cher. Et Ă  juste raison." Malik Kebour Photos Louis Fayet Lapossession d'une vĂ©ritĂ© devient plus importante que les croyances. Quant au fait de douter, il Ă©quivaut dans un premier temps Ă  renoncer au vrai, par la suspension du jugement. Le doute est synonyme de fragilitĂ© de l'esprit. Le bĂ©nĂ©fice de la vĂ©ritĂ© est donc de chasser de l'esprit le doute. Cependant le doute au-delĂ  de la
Il faut ici rĂ©pondre Ă  une objection qui a souvent Ă©tĂ© opposĂ©e au christianisme en gĂ©nĂ©ral [...] tout cela, et au premier chef l’idĂ©e d’une victoire sur la mort remportĂ©e par le Christ et annonçant notre propre rĂ©surrection, est certes fort joli mais ce serait, comme on dit, trop beau pour ĂȘtre vrai ».On trouve par exemple cette objection chez Feuerbach L’essence du christianisme, dans l’impĂ©tueux et magnifique roman Lourdes d’Émile Zola, ou plus rĂ©cemment et sous une forme par ailleurs bienveillante Ă  l’égard du christianisme, chez Luc Ferry Le christianisme nous promet trĂšs exactement ce que nous voulons entendre la rĂ©surrection des Ăąmes et des corps, et pour couronner le tout, il nous assure que nous pourrons retrouver aprĂšs la mort, en une autre vie, ceux que nous aimons en celle-lĂ  » ; C’est trop beau pour ĂȘtre vrai. C’est tellement ce qu’on a envie d’entendre que cela ne peut ĂȘtre que controuvĂ©. On ne veut pas mourir, on veut retrouver les gens qu’on aime
 et comme par miracle il y a un type qui arrive et qui nous promet cela » Luc Ferry, De l’amour et La tentation du christianisme.Il faudrait donc analyser cette promesse et cette croyance comme les rĂ©sultats d’un processus de projection de nos dĂ©sirs les plus profonds qu’illusoirement nous finirions par prendre pour des rĂ©alitĂ©s. Une variante de cet argument, prĂ©sente notamment dans le fameux texte de Marx sur l’opium du peuple puis dans la tradition marxiste, dĂ©nonce dans cette croyance une consolation illusoire qui nous Ă©viterait d’affronter lucidement la dure rĂ©alitĂ© du trĂ©pas, sous tous ses aspects. Dans tous les cas il faudrait, comme y invite la saine philosophie, prĂ©fĂ©rer la vĂ©ritĂ©, fĂ»t-elle dure ou triste, Ă  ces illusions joyeuses ou ces fictions nouvelle joyeuse et consolanteCes objections mĂ©ritent certainement d’ĂȘtre prises en compte, et il est comprĂ©hensible que certains les trouvent bonnes. Elles ne sont toutefois pas indiscutables, pour les trois raisons suivantes a Philosophe, je concĂšde volontiers qu’il faut prĂ©fĂ©rer la vĂ©ritĂ© Ă  toute autre chose, et en particulier qu’il est souhaitable d’avoir la luciditĂ© d’opter pour une vĂ©ritĂ© dure ou triste plutĂŽt que pour une erreur consolante, pour une mauvaise nouvelle vraie plutĂŽt que pour une bonne fausse. Mais comme je l’ai dĂ©jĂ  amplement expliquĂ©, la mort et plus encore ce qui advient aprĂšs elle ne sont pas des objets Ă  propos desquels on pourrait Ă©tablir une vĂ©ritĂ© objective, scientifique, au sens que prend le concept de vĂ©ritĂ© dans les domaines du savoir oĂč l’on peut produire des dĂ©monstrations ou rĂ©aliser des expĂ©riences. En d’autres termes, dans le dĂ©bat que j’évoque ici, on n’a pas affaire Ă  un face-Ă -face entre d’une part la vĂ©ritĂ© » de ceux qui pensent que la mort est la fin de tout, et d’autre part la croyance » de ceux qui estiment qu’elle a Ă©tĂ© vaincue par le Christ. Il s’agit d’un face-Ă -face entre deux types de croyances. Et puisqu’on ne peut faire appel Ă  la vĂ©ritĂ© objective pour Ă©valuer les thĂšses en prĂ©sence, ce sont avant tout les critĂšres d’orthopraxie et de dyspraxie qu’il faut ici mobiliser. De ce point de vue le christianisme a quelques arguments Ă  faire valoir contre MM. Épicure, Feuerbach, Marx, L’idĂ©e que quelque chose doit ĂȘtre rĂ©pudiĂ© parce que cela correspond exactement Ă  notre dĂ©sir ne va pas du tout de soi. Imaginons un homme assoiffĂ© Ă  qui l’on tendrait un bon verre d’eau bien fraĂźche lui recommandera-t‑on de ne pas s’en saisir, au motif que c’est trop beau pour ĂȘtre vrai » ou que se dĂ©cider Ă  boire reviendrait Ă  prendre son dĂ©sir pour une rĂ©alitĂ© » ? La croyance en la rĂ©surrection du Christ est, en un sens, le verre d’eau fraĂźche et salvatrice proposĂ© Ă  ceux qui habitent les tĂ©nĂšbres et l’ombre de la mort. À chacun de dĂ©cider s’il entend s’en saisir, ou continuer d’avoir soif. Mais dans cet ordre d’idĂ©e, on peut ĂȘtre tentĂ© de renverser la formule trop beau pour ĂȘtre vrai » pour suggĂ©rer que, par rapport Ă  ce qu’il peut y avoir de vĂ©ritĂ© pratique, existentielle dans notre dĂ©sir, l’annonce chrĂ©tienne d’une victoire sur la mort est quelque chose de trop vrai pour ĂȘtre seulement beau. c Enfin, dans ces domaines oĂč il ne saurait ĂȘtre question de vĂ©ritĂ© objective, je suis toujours surpris par les penseurs qui, brandissant l’étendard d’une illusoire certitude, professent qu’il faut renoncer Ă  une thĂ©orie ou une vision du monde au seul ou principal motif qu’elle est consolante. En ce qui me concerne, quand je suis triste, j’ai besoin d’ĂȘtre consolĂ©, et j’apprĂ©cie qu’on me console. Alors oui la bonne nouvelle d’une victoire remportĂ©e sur la mort est indĂ©niablement consolante, et mĂȘme joyeuse. Mais en quoi est-ce un problĂšme ? Pourquoi faudrait-il postuler ou affirmer, sans rĂ©elle preuve, que ce qu’il faut croire en ce genre de question se trouve nĂ©cessairement dans les thĂšses et les visions du monde tristes, anxiogĂšnes, dĂ©primantes ? Ne peut-on raisonnablement faire le pari contraire ?Mort, oĂč est ta victoire ? Denis pages, 19,90 librairie, le 4 Janvier 2017Comment comprendre aujourd’hui la notion de salut ? Un essai brillant rĂ©digĂ© comme une enquĂȘte philosophique et spirituelle. Mort, oĂč est ta victoire ? » s’exclamait saint Paul dans sa lettre aux Corinthiens. La victoire est autre
 Il s’agit d’ĂȘtre sauvĂ©. Mais comment comprendre aujourd’hui cette injonction ? Le salut, une notion pĂ©rimĂ©e ? De quoi aurions-nous Ă  ĂȘtre sauvĂ©s, d’ailleurs ?Denis Moreau nous entraĂźne dans une enquĂȘte passionnante autant thĂ©ologique que philosophique. Ce livre est une relecture contemporaine de la notion de salut s’appuyant sur des textes philosophiques et religieux. On y croise MoĂŻse, saint Paul et JĂ©sus-Christ, Descartes, Pascal, Spinoza, Nietzsche, Sartre, Wittgenstein mais aussi Kurt Cobain, une publicitĂ© pour un gel douche et une description pratique de certains pĂ©chĂ©s thĂšme du salut est beaucoup plus prĂ©sent dans notre modernitĂ© qu’on ne le pense. Ses usages dans la pensĂ©e contemporaine sont parfois bien surprenants, et ce parcours plein de rebondissements. Cet essai propose ainsi une vĂ©ritable philosophie du salut pour aujourd’ Moreau est philosophe, ancien Ă©lĂšve de l’École normale supĂ©rieure et agrĂ©gĂ© de philosophie. Il enseigne Ă  l’universitĂ© de Nantes. SpĂ©cialiste de Descartes, il a dirigĂ© un Dictionnaire des monothĂ©ismes Le Seuil et publiĂ© plusieurs ouvrages dont Les voies du Salut Bayard, 2010, premiĂšre version de l’essai Mort, oĂč est ta victoire ?
Envisite à Aurillac (Cantal), mercredi 20 juin, pour dédicacer son livre Les leçons du pouvoir (Stock), François Hollande a été étonné par la présence de nombreux jeunes. Il a pris
Ils’en est expliquĂ©, rĂ©sumant par lĂ  mĂȘme la raison profonde de sa venue sur terre et de son ministĂšre: la vĂ©ritĂ©. Il a dĂ©clarĂ©: “Je suis nĂ© pour ceci, et je suis venu dans le monde pour ceci: pour rendre tĂ©moignage Ă  la vĂ©ritĂ©.”. — Jean 18:37. Pilate a rĂ©pliquĂ© par la fameuse question: “Qu’est- ce que la vĂ©ritĂ©?”.
57AykI.
  • rju4p62v18.pages.dev/297
  • rju4p62v18.pages.dev/235
  • rju4p62v18.pages.dev/206
  • rju4p62v18.pages.dev/329
  • rju4p62v18.pages.dev/25
  • rju4p62v18.pages.dev/229
  • rju4p62v18.pages.dev/304
  • rju4p62v18.pages.dev/32
  • rju4p62v18.pages.dev/220
  • douter est ce renoncer Ă  la vĂ©ritĂ©