EttoreScola fait revivre leur rencontre au journal Marc’Aurelio dans les Années 50, leurs amis communs, parmi lesquels Marcello Mastroianni, et surtout le plaisir partagé de faire des films. Le mythique Ettore Scola (Affreux, sales et méchants, Drame de la jalousie, Nous nous sommes tant aimés, Une journée particulière) revient Films À propos de Affreux, sales et méchants Dans un bidonville à Rome, Giacinto règne en tyran sur sa nombreuse famille. Tous acceptent son autorité et sa mauvaise humeur, car le patriarche possède un magot que chacun espère lui voler. Chaque jour, il lui faut trouver de nouvelles cachettes et défendre son bien, fusil en main. Lorsqu’il décide d’installer sa concubine dans le baraquement, la révolte gronde… Bande d'annonce de Affreux, sales et méchants Où pouvez-vous regarder Affreux, sales et méchants en ligne ? Films suggérés Onest ici très loin de la chronique au charme nonchalant. Place à un savant mélange de comédie coréenne « à l’italienne » (tendance Affreux, sales et méchants), de suspense et de film fantastique. Bong Joon-Ho a cité dans ses remerciements des références à Chabrol et Clouzot. Ettore Scola avoue qu’il a baissé les bras juste avant le tournage de son prochain film, avec Gérard par le quotidien italien Il Tempo, Ettore Scola a déclaré qu’il mettait un terme à sa carrière. A 80 ans, il avait pourtant un projet en cours avec Gérard Depardieu Tout était près, mais au final, je ne le sentais plus et j’ai laissé tomber ». Etant donné mon âge, j'ai fait ce que je devais, juge-t-il. Je n'ai pas de regrets. J'ai toujours travaillé avec une grande liberté. A un certain stade, il vaut mieux prendre sa retraite. » On sent pourtant une pointe de regret quand il évoque sa vision actuelle du cinéma Je ne réussis plus à vivre le monde du cinéma comme autrefois, avec joie et légèreté. Il y a des logiques de production et de distribution qui ne me ressemblent plus. Aujourd'hui, c'est seulement le marché qui procède aux choix. Avant aussi c’était important, mais il y avait de plus grands espaces d'autonomie. Les producteurs étaient aussi prêts à risquer et à expérimenter. Manifestement, la crise économique a aggravé la situation. »Le cinéaste, récompensé en 1977 d’un César du Meilleur Film Etranger pour Nous nous sommes tant aimés, a signé plusieurs chefs d’œuvre, dont Affreux, sales et méchants, controversé à sa sortie pour son humour grinçant il reçut tout de même le Prix de la mise en scène à Cannes en 1976 ou encore Une journée particulière où il offrait deux rôles majeurs aux stars italiennes Sophia Loren et Marcello les années 80, il prouve son amour du cinéma français en s’intéressant à la Révolution Française La nuit de Varennes, avec Jean-Louis Barrault et une fois encore Mastroianni. Il signe aussi Le Bal, en 1983. En 1995, il reçoit un Lion d’or pour Le roman d’un jeune homme pauvre, un film porté par André Dussollier et Alberto de sa retraite n’est pas une surprise. Il y a quelque temps, il avait annoncé à La Republica J’arrête de tourner. Dans cette Italie, cela ne sert plus à rien. … Je n’ai plus d’inspiration. Je préfère jouir de la vieillesse ». Aujourd’hui, ses mots sont aussi frappants Je ne veux pas devenir une de ces vieilles dames qui mettent des talons aiguille et du rouge à lèvres pour rester avec les jeunes ». Une phrase que l’on aurait pu entendre de la bouche de l’un de ses personnages de film…Terminons en musique, avec un extrait d’Affreux, sales et méchants Italie Casting complet et fiche technique. Dans un bidonville à Rome, Giacinto règne en tyran sur sa nombreuse famille. Tous acceptent son autorité et sa mauvaise humeur, car le patriarche possède un magot que chacun espère lui voler. Chaque jour, il lui faut trouver de nouvelles Réalisateur, scénariste et producteur italien, Ettore Scola est né à Trevico et a débuté des études de droit, avant de se réorienter vers le dessin de presse et la radio. Ettore Scola, un brillant scénariste de comédies Au début des années 50, il entre dans le milieu du cinéma en tant que script doctor, puis scénariste. Son sens de l’ironie et de la dérision lui vaut rapidement la réputation d’être l’un des meilleurs scénaristes dans le domaine de la comédie. Ainsi, il a écrit Le célibataire Pietrangeli, 1955 pour Alberto Sordi, Nos plus belles années Mattoli, 1956 pour Vittorio De Sica, Les époux terribles Pietrangeli, 1958, L’homme aux cent visages Risi, 1960 et Le fanfaron Risi, 1962 pour Vittorio Gassman ou encore le film culte Les monstres Risi, 1963. Pour Dino Risi, il a également écrit La marche sur Rome 1962 et Il gaucho 1964. Le passage à la réalisation avec des œuvres commerciales Comme il est à l’aise dans le genre de la comédie, il décide de passer à la réalisation avec son complice Vittorio Gassman pour Parlons femme 1964. Si Scola n’a jamais cessé d’écrire pour les autres, il se consacre désormais majoritairement à sa carrière de réalisateur qu’il débute en tournant des films de commande. Cela donne des œuvres sympathiques comme Belfagor le magnifique 1966, toujours avec Gassman, ou encore Nos héros réussiront-ils à retrouver leur ami mystérieusement disparu en Afrique ? 1968 avec Alberto Sordi. C’est véritablement avec Le fouineur 1969 que le cinéaste commence à affirmer un regard cinglant et critique envers la société italienne. De cette période, on peut retenir également Drame de la jalousie 1970 avec Marcello Mastroianni. La grande décennie de Scola 1974-1984 © Tamasa Distribution. Tous droits réservés. Toutefois, il faut attendre 1974 et Nous nous sommes tant aimés pour qu’Ettore Scola passe enfin à la vitesse supérieure et s’affirme comme un réalisateur majeur de la décennie. Il s’agit de son premier vrai succès en France avec 810 233 amoureux dans les salles. Le long-métrage amer gagne également le César du meilleur film étranger en 1977. Dans un genre très différent, Scola enchaîne avec Affreux, sales et méchants 1976, comédie culte d’une vulgarité sans nom. La comédie crasseuse attire 683 836 spectateurs français hilares tandis que le réalisateur est récompensé au Festival de Cannes du Prix du meilleur réalisateur. Une consécration, donc. © 1976 Compagnia Cinematografica Champion – Surf Film / Affiche René Ferracci. Tous droits réservés. Ettore Scola n’entend pas se limiter à la comédie caustique et il livre ensuite le poignant Une journée particulière 1977, œuvre majeure qui traite de l’homosexualité à l’époque mussolinienne. Il y fait preuve d’une grande économie de moyens et d’une sensibilité à fleur de peau qui bouleverse les spectateurs et lui apporte un million de spectateurs émus en France. Le film est porté par un duo magique Marcello Mastroianni et Sophia Loren. Le chef d’œuvre reçoit deux nominations aux Oscars, remporte le Golden Globes du meilleur film étranger et le César du meilleur film étranger en 1978, soit pour la deuxième année consécutive. Le métrage sera le plus gros succès du réalisateur sur le territoire français. Des prix, des prix, encore des prix… Ensuite, Scola revient à la comédie grinçante avec le formidable Les nouveaux monstres 1977 dont il signe plusieurs sketches. Ce sont encore 760 962 spectateurs hilares qui accueillent la comédie à sa sortie. Place à la comédie dramatique chorale avec La terrasse 1980 qui remporte encore un joli succès avec 642 352 clients. Le long est également présenté avec succès au Festival de Cannes, remportant deux prix celui du meilleur scénario et de la meilleure actrice dans un second rôle pour Carla Gravina. Le cinéaste poursuit son exploration du passé avec Passion d’amour porté par Bernard Giraudeau. Le drame performe moins en France avec 424 145 amateurs de frissons romantiques, mais est tout de même présenté au Festival de Cannes, tout en remportant trois récompenses aux David di Donatello. La France accueille le féru d’histoire pour tourner La nuit de Varennes 1982 au casting impressionnant Marcello Mastroianni, Jean-Louis Barrault, Hanna Schygulla, Harvey Keitel, Jean-Claude Brialy et Daniel Gélin. Mais le film est une déception au box-office avec 461 572 entrées en France pour un budget bien plus conséquent. La reconstitution historique a encore eu les honneurs du Festival de Cannes, et a remporté trois autres David di Donatello dont celui du meilleur scénario pour Scola. © 1980 Dean Film – International Dean – Les Films Marceau-Cocinor / Affiche René Ferracci. Tous droits réservés. À l’opposé de sa grande fresque, Scola réalise ensuite un film sans star ni aucun dialogue intitulé Le bal 1983. Le métrage est une nouvelle réussite éclatante saluée par 841 862 spectateurs dont votre serviteur, alors très jeune. Le métrage a reçu une pluie de récompenses internationales largement méritées. Il a été nominé aux Oscars, mais a surtout gagné le Prix du meilleur réalisateur au Festival de Berlin, les César du meilleur film, meilleur réalisateur et meilleure musique, et 4 David di Donatello dont celui du meilleur film et du meilleur réalisateur. Un déclin qui accompagne celui du cinéma italien Il s’agit de l’apogée de la carrière d’Ettore Scola qui enchaîne avec la comédie Macaroni 1985 qui oppose deux géants du cinéma Marcello Mastroianni et Jack Lemmon. Ils furent 522 783 Français à faire le déplacement pour une œuvre mineure. Avec La famille 1987, nouvelle œuvre chorale, Ettore Scola plonge un peu plus dans la nostalgie et traite des problèmes intergénérationnels. Il séduit encore 508 523 spectateurs alors que la crise du cinéma commence à faire rage, aussi bien en France qu’en Italie. Cela lui fournit d’ailleurs l’argument de Splendor 1989 qui est un très gros échec commercial avec seulement 65 903 cinéphiles. Les spectateurs lui préfèrent une autre œuvre sur le cinéma, un certain Cinéma Paradiso Tornatore, 1988 qui joue à fond la carte de la nostalgie, là où Scola appuie sur l’amertume. La nostalgie n’est plus ce qu’elle était… Les films suivants sont marqués par un certain déclin qualitatif, même si Quelle heure est-il ? 1989 demeure de bonne tenue. Avec Le voyage du capitaine Fracasse 1990, Scola n’intéresse plus que 114 044 curieux. Désormais passé de mode, le réalisateur italien voit un certain nombre de ses films rester inédit sur notre territoire, tandis que les quelques sorties demeurent dans l’anonymat le plus complet. On peut alors citer Le roman d’un jeune homme pauvre 1995 qui indiffère 35 389 égarés. Même lorsqu’il retourne au film chorale avec Le dîner 1998, il laisse les Français sur le bord de la route avec seulement 72 684 convives, malgré la présence de stars françaises au casting. Le déclin inexorable se confirme avec Concurrence déloyale 2001 qui attire 13 847 commerçants dans les salles. © 2003 Océan Films / Affiche Copenhague Paris agence. Tous droits réservés. Finalement, lorsque le cinéaste se lance dans la DV avec Gente di Roma 2003, il rencontre davantage d’écho et suscite la curiosité de 49 271 cinéphiles dans une combinaison de salles restreinte. Le vieil homme s’arrête alors de tourner durant plusieurs années avant de livrer un ultime docufiction intitulé Qu’il est étrange de s’appeler Federico 2013 qui rend hommage au maestro. Ils n’ont été que 9 278 à célébrer la disparition d’un cinéma que l’on a tant aimé. Ce cinéaste majeur des années 70-80 est mort à la suite d’une chirurgie cardiaque en 2016 à l’âge de 84 ans. Il laisse derrière lui une œuvre considérable. Virgile Dumez Ils nous ont quittés en 2016
Unefamille qui vivote et chaparde dans les magasins recueille une fillette maltraitée Le Japonais Hirokazu Kore-Eda a bouleversé Cannes avant de remporter samedi soir la Palme d'or 2018 pour
Affreux, sales et méchants Comédie dramatique réalisé en 1976 par Ettore Scola Avec Nino Manfredi , Ettore Garofolo , Maria Bosco Un bidonville romain avec vue sur la coupole de Saint-Pierre. Giacinto, le patriarche, vit avec les vingt membres de sa famille dans une bicoque de bois qui tient à peine debout. Il veille souvent, fusil en main, sur son magot, un million de lires qu'il a touchées comme indemnité après voir perdu un oeil. Chacun convoite le trésor et cherche à s'en emparer. Les rixes se suivent, tout comme les accouplements plus ou moins réguliers, dans la terrible promiscuité qui réunit la famille. Un jour, Giacinto ramène une prostituée monstrueusement obèse dans le lit conjugal et déclare qu'elle n'en bougera plus. C'en est trop pour l'épouse outragée, qui réunit un conseil de famille et fait statuer qu'il est temps que Giacinto meure, d'autant que le malotru est en train de dilapider son pactole pour les beaux yeux du monstre
Poésiefoutraque. Car Les Sans-Dents parvient à relever le défi d’un film sans dialogue : pour s’exprimer, la bande de sans-dents grogne, glousse, rit, s’agite en tous sens et fait montre d’une créativité sans bornes (un frigo fait office de cercueil, on découpe un cochon à la tondeuse, on organise une course de godemichés).

La Sentinelle des maudits Aventureux, l’éditeur Elephant Films exhume en DVD/Blu-ray des curiosités horrifiques US oubliées auxquelles sont attachés plusieurs noms fameux. Déferlante horrifique chez l’éditeur français Elephant Films qui, non content de déterrer d’improbables petites vicelardises de genre, les restaure avec soin et leur offre un écrin ad hoc. Augmentées de pertinentes perspectives critiques, ce ne sont pas moins de six productions méconnues, toutes estampillées Universal, qui viennent s’ajouter à un déjà riche catalogue. Si l’argument principal d’ Enfer mécanique 1977 -une berline noire lancée à tombeau ouvert sur la route du désert- anticipe immanquablement Christine de John Carpenter, c’est plutôt du côté des débuts de Steven Spielberg, Duel en tête, que lorgne le film d’Elliot Silverstein, réalisateur oublié de Cat Ballou avec Jane Fonda. Quant à La Sentinelle des maudits de Michael Winner 1977, toujours, et son top model en nuisette aux tendances suicidaires, il surfe ostensiblement sur le succès de Rosemary’s Baby, The Exorcist et The Omen. Des plaisirs à peine coupables, même si The Island L’Île sanglante, 1981 de l’insaisissable Michael Ritchie The Candidate, Prime Cut n’échappe pas au naufrage souvent réservé aux films de pirates en s’inspirant de The Deep et, dans une moindre mesure, Jaws. Emmené par Michael Caine, lequel refuserait toujours aujourd’hui de s’exprimer sur ce qu’il considère comme un travers honteux de sa carrière, l’objet ne manque pourtant pas d’enthousiasme et d’idées -mixer monstres marins, triangle des Bermudes et boucaniers dans un déluge d’action arrosé d’humour cabotin. Adapté d’un roman à succès de Peter Straub, Le Fantôme de Milburn de John Irvin 1981, avec un Fred Astaire vieillissant, défend une ligne fantastique plus tenue, et assez habilement construite. Mais ce sont sans doute les deux films les plus récents qui sont aussi les plus intéressants du lot. Modeste téléfilm où il fait consciencieusement ses classes avant d’entrer définitivement dans la cour des grands, Enterré vivant 1990 est la première signature au long cours de Frank Darabont, le réalisateur des Évadés, La Ligne verte et The Mist, ainsi que le principal initiateur de la série The Walking Dead. Tout le programme de ce tour de chauffe sardonique est pour ainsi dire contenu dans son titre, que Darabont relève d’une mise en scène quasi expressionniste au dynamisme éprouvé chez un Sam Raimi par exemple. Objet maudit aux penchants gores mais aussi érotiques prononcés, La Nurse 1990, enfin, offre le privilège de voir à l’oeuvre un William Friedkin alors en plein creux de la vague -les chefs-d’oeuvre TheFrench Connection et The Exorcist sont déjà loin. Noyautée autour d’une nounou diabolique dont l’esprit communie avec les forces telluriques de la nature, cette efficace série B prend la forme d’une innocente comptine pour enfants pervertie par un Mal assez littéral. Pour un résultat inégal, certes, mais pas moins libre et barré. Comme l’ensemble des films précités. Enfer mécanique / La Sentinelle des maudits / L’Île sanglante / Le Fantôme de Milburn / Enterré vivant / La Nurse 1977 / 1977 / 1980 / 1981 / 1990 / 1990. Dist Elephant Films. 6

TAVERNY- Cycle de films et une conférence consacrés à l'âge d'or de la comédie italiennE - Du 7 mars 2016 au 11 avril 2016. Rubriques Agenda. Petite boutique Contact. Inscription newsletter. Accueil. Culture. Animations - fêtes. Cafés-philo. Cinéma. Concerts. Conférences. Expositions. Littérature. Poésie . Théâtre. Les lectures de Sophie. Les Quand le cinéma s’invite au théatre pour lui apporter toute sa grandeur, quand le théâtre s’invite au cinéma pour calibrer ses acteurs, quand le couple maudit Maurice Ronet / Françoise Fabian nous éblouie par son ambivalence, c’est que l’on est en train de regarder Raphael ou le débauché ». Film sur l’incompatibilité entre le désir charnel et l’Amour, fresque chaste à l’érotisme suggèré, destinée fatale d’un couple maudit victime de sentiments lunatiques, Raphael ou le débauché » se présente comme un jeu de miroir. Tout au long du film on assiste à des changements de luminosité, une alternance de noir et de blanc au milieu de la couleur. La séquence où l’on voit les ombres de Maurice Ronet tournées dans toutes les directions sauf dans celle de Françoise Fabian est culte. Par ce jeu de lumière, Deville dépeint l’ambiguïté des sentiments de Ronet et annonce le dialogue presque facultatif à venir. Les habits des protagonistes indiquent également dans quel sentiment se trouve chaque personnage. Le blanc est signe de fascination, d’amour et de conquête alors que le noir se prête plus à la débauche et à l’amour subi. L’aspect vestimentaire joue ainsi un grand rôle et Deville, au lieu de mettre à nu ses personnages, les habille des sentiments qu’ils ressentent. En ce qui concerne le message du film, il reste plus complexe. Raphael est un habitué de la débauche sans vraiment y prendre goût, il se lasse de la vie et appréhende la mort en la défiant. Le titre du film pourrait se terminer par un point d’interrogation. Raphael n’est pas débauché dans l’âme mais son corps et sa perception du corps des femmes s’en est trouvée modifiée. Et là encore Deville joue avec le corps. A l’habit sentimental, il oppose la nudité dévastatrice, celle qui annhile toute conquête émotive. Raphael ne peut donc comprendre la finesse habillée d’Aurore et cela se traduit par une castration sentimentale. Quant à Aurore, elle subit le chemin inverse. Par amour elle va subir le corps charnel d’hommes inconnus et primaires, pour transformer son habit sentimental en habit charnel aux yeux de Raphael. Son mariage avec un vieux sénile grabataire à la fin du film marque son suicide sentimental et sexuel. Raphael le débauché meurt physquement et Aurore la Sainte meurt sentimentalement, tout simplement à cause d’une pièce manquante au puzzle humain Par ce petit bijou, Deville nous fait réfléchir par le ressenti et le suggéré. Il montre de manière mystico-mathématique la difficulté de communication des corps et la faiblesse du langage pour les histoires de mœurs. L’apparence est loin d’être une simple image comme on a l’habitude de la définr, elle revêt un caractère métaphysique qui s’abandonne à une destinée sentimentale complexe. Enfin ce qui est bizarre c’est que pour un film de mœurs on ne ressente que très peu d’émotion. Bien que le ressenti soit une émotion, on ne change pas d’état moral, on est simplement happé dans une histoire dont nous ne sommes que spectateurs, une émotion acquise mais peu vécue en quelque sorte. Les mœurs par la théorie pourrait-on dire. Peut-être est-ce ce côté classico-romantique du XIXème siècle qui procure cette sensation ? Il n’empêche que Raphael ou le débauché » frise le chef-d’œuvre. PERSONNEne les a encore vus, mais certains les détestent déjà. Une soixantaine de personnes, répondant au doux nom de Bougon, ont tout mis
Synopsis Un bidonville de Rome, dans les années 60. Giacinto règne en tyran sur sa famille sa femme, ses dix enfants, les conjoints, les amants et la grand-mère, tous logés sous le même toit, dans un taudis pouilleux. Tous acceptent son autorité et sa mauvaise humeur, car le patriarche acariâtre possède un magot d’un million de lires – reçues en dédommagement après avoir perdu un oeil – que chacun espère lui voler. Tandis que Giacinto passe ses journées à se saouler ou à violenter les femmes autour de lui, que la fille tapine dans les rues de Rome, que le fils se travestit en femme, que la grand-mère apprend l’anglais à la télé, que la belle-fille trompe son mari avec le frère de ce dernier, que le petit fils chasse les rats morts, on prépare en cachette l’assassinat de Giacinto…
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